Peut-être que le nom d’
OBSCURCIS ROMANCIA n’est pas étranger aux amateurs de
black metal symphonique de haute voltige, il reste que l’irrégularité discographique des Canadiens n’a certainement pas contribué à asseoir leur renommée, tant nationale qu’internationale. En effet, alors que tout avait bien débuté en 2001 avec la démo «
Le règne du seigneur de perdition » puis un EP éponyme en 2002, la formation a mis dix ans pour sortir son premier album («
Theatre of Deception »), très bien reçu par la presse de l’époque, puis encore une décennie avant de publier «
The Bringer of Light », son nouvel EP dont la caractéristique principale est de se composer de dix titres : cinq nouvelles compositions suivies de leur version instrumentale, le tout nous amenant à une bonne heure de musique. Pas mal… Sauf que pour être honnête, moi, les versions instrumentales, je m’en tamponne un brin. Disons que c’est le beau cadeau bonus pour les indécrottables du groupe, dont je ne fais pas partie puisque le découvrant par l’entremise de ce disque.
N'allez pas croire pour autant que je dénigre les compositions présentées ici car, au regard de ce que j’entends (oui, cette phrase est un peu bancale), il me semble bien que les férus de
CRADLE OF FILTH pourraient bien y trouver leur compte, et ce même si les sorties récentes de ce dernier ont retrouvé un peu de leur lustre d’antan. En effet, en dépit du fait que l’approche du duo
Jean Rufiange et
Frédéric Le (aidés par de nombreux invités, vraisemblablement des proches, à la basse, au piano et un peu au chant) soit moins raffinée que celle des Anglais, il reste que l’on y retrouve quelques tics tout à fait séduisants, à commencer par une voix haut perchée totalement hystérique, des tempos rapides tout en restant d’obédience
heavy et, bien entendu, des orchestrations à foison.
En plus de posséder un très bon vocaliste dans ses rangs, l’autre gros point fort de la formation réside dans l’écriture de ses lignes de guitare : le style, le jeu, le son, tout s’inscrit dans une veine très 90’s où je décèle une pointe d’
ABIGOR, celui de «
Supreme Immortal Art » particulièrement. Pour ne rien gâcher, les musiciens se payent une production de bonne facture, simple mais propre, ainsi qu’un artwork qui attire l’œil, tel un vieux grimoire retrouvé dans les combles d’un mystérieux défunt ou encore une revue de cul sur l’étalage d’un buraliste.
Je ne vais pas m’enflammer pour ce qui reste un EP, une reprise de contact avec la Terre. J’y entends cependant suffisamment de qualités pour avoir envie d’explorer «
Theatre of Deception », en attendant patiemment un hypothétique nouvel album. Pas dit que je sois toujours là dans dix ans.
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