Voilà déjà près de quinze ans que les Français de
PHYSIOLOGY OF DARKNESS diffusent à intervalles réguliers leur
ambiant black metal, cela faisant d’eux une figure connue, sinon reconnue, de la scène extrême hexagonale. Vous les avez peut-être découverts en 2007 via la démo «
Lacus Mortus » ou encore grâce aux deux LP suivants («
Lunar Trinity » en 2010, «
The Dark Lake » en 2015) respectivement publiés chez
Raven Circle Productions et
Mortis Humanae Productions, les voilà aujourd’hui signés chez les Polonais de
Mara Productions pour le troisième volet de leurs aventures sonores, «
Human Circle », paru le 31 octobre (je ne crois guère au hasard des dates, comme tout bon complotiste) 2021.
« Ritual Ceremony » ouvre l’album avec emphase : riffs lâchés, voix lyrique, arrangements légèrement futuristes et lorsque ça part sur un premier blast, la puissance sonore s’impose à nous. C’est d’ailleurs l’une des caractéristiques majeures du travail d’écriture de
Lord Baltack : proposer des alternances de plages ambients, guitarisées ou non, avec de fiévreuses poussées de rage au cours desquelles la fureur vocale de
Fix (je ne l’ai pas vu crédité mais je déduis que c’est lui derrière le micro) s’exprime pleinement, d’ailleurs plus souvent proche des intonations
death metal que typiquement
black, à savoir davantage inscrite dans les basses et les graves plutôt que les hurlements sadiques. Choix judicieux s’il en est, la musique de
PHYSIOLOGY OF DARKNESS étant avant tout pesante, le chant la rendant encore plus massive.
Afin de ne cependant pas amollir l’auditeur, le duo place avec parcimonie quelques violentes accélérations dont le léger fond
indus n’est pas sans rappeler (de loin) le grand
DARKSPACE alors que les phases plus mid tempo pourraient séduire les amateurs des derniers
BORGNE ou encore d’
OTARGOS pour les aspects froids et martiaux.
ABORYM n’est jamais non plus très loin, ces comparaisons n’étant là que pour indiquer que «
Human Circle » est un disque qui tient solidement la route, ancré dans une violence toute contemporaine du fait de son choix de production très
électro black.
Il reste qu’en dépit du fait que l’écoute immédiate est on ne peut plus séduisante, l’auditeur que je suis peine cependant à identifier des éléments mémorables, de ceux qui donnent envie d’y retourner des mois, voire des années plus tard. Pris dans sa globalité, l’album est irréprochable mais, comme pour beaucoup, il va me manquer ce petit truc en plus qui provoque l’addiction. Quoi qu’il en soit, indépendamment du fait que ce troisième effort n’a pas réussi à faire fondre totalement mes pudeurs de gazelle (salut Jean-Luc !), sa puissance et sa toxicité immédiate méritent toute notre attention. Dit autrement, voilà encore une excellente formation française qui contribue à l’hétérogénéité du
black metal dans nos régions (là, c’est spéciale dédicace à France 3).
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