Death Reich - The Final Plague
Chronique
Death Reich The Final Plague (EP)
Pratiquement dix-huit mois après un
« Death Camp » très réussi revoilà le quintet d’Uddevalla de retour aux affaires avec encore un nouvel Ep… cependant celui-ci se montre plus long que son prédécesseur via cinq nouveaux titres (là où précédemment il n’y en avait que deux plus une reprise) qui continuent de privilégier l’efficacité sans traîner en chemin, vu qu’ici aucune des nouveautés présentées ne dépasse les quatre minutes. Si on ne sait pas encore si les gars vont continuer dans cette voie sur le futur opus à venir (son enregistrement va débuter très prochainement), ce qui est certain en revanche c’est qu’aucune surprise n’est à attendre ici et qu’on reste dans un Death Metal typique et enlevé à l’esprit totalement rétro, et que le rendu va défourailler et faire le plus grand bien. Car durant à peine plus d’un quart d’heure on va en prendre plein la tronche et mettre le cerveau en veille, via une musique à la violence constante mais qui ne se montre jamais linéaire ou redondante grâce à de nombreuses variations rythmiques continues, et où chacune des plages arrive à avoir une certaine personnalité qui permet ainsi de bien les différencier les unes des autres.
D’ailleurs afin de démarrer de la meilleure des façons le combo balance directement sa composition la plus radicale ou presque, tant « The Final Plague » dévoile une énergie surpuissante où le tabassage est de rigueur de façon presque continue (le frappeur montre une résistance à toute épreuve), sans pour autant négliger les passages plus massifs où ça ralentit de façon plus ou moins importante. Avec ses riffs aiguisés et son chant haineux cette entrée en matière totalement réussie au classicisme assumé et à la grande sobriété (dans l’écriture comme l’exécution) donne le ton du reste à venir, qui va être dans la même lignée et sans dépareiller avec le reste. En effet si ce schéma va grosso-modo se répéter sur le tout aussi virulent et sans concessions « Disgrace » (qui n’en oublie pas cependant de s’alourdir à plusieurs reprises) on va aussi avoir droit à des plans épiques intenses et entraînants, comme cela est immédiatement saisissant sur l’excellent « The Creator ». Donnant instantanément l’envie de headbanguer il voit la rapidité rester la norme même s’il y’a l’ajout de passages mid-tempo absolument redoutables d’efficacité, ponctués d’accélérations et de ralentissements fréquents où solo et noirceur se succèdent au milieu du chaos général, ceci prouvant que les nordiques conservent leur attractivité même en densifiant leur propos. Ce point va trouver son paroxysme sur l’oppressant et froid « The Night Will Fall » au nom totalement en raccord avec ce qui est proposé, vu que l’obscurité va être renforcée de par ce côté étouffant et pénétrant où la rythmique s’est considérablement ralentie (aucune pointe de vitesse ne viendra à l’horizon), et écrase tout sur son passage sans que la qualité globale ne faiblisse. Si la durée se fait plus conséquente qu’auparavant celle-ci reste totalement correcte et ne s’éternise jamais inutilement, du coup tout cela ne donne jamais l’impression d’être répétitif que ce soit de par l’expérience de ses membres que via le rendu général de l’ensemble qui se conclut par un « Eyemaster » débridé au possible, et qui sert de parfait condensé à ce qui a été entendu jusque-là tout en remettant sur le devant de la scène les blasts et le côté furibard bas du front.
Aidé par une production granuleuse et abrasive qui renforce son agressivité ce nouveau chapitre des Suédois confirme tout leur savoir-faire acquis au fil du temps, et démontre qu’ils n’ont pas besoin d’en faire des tonnes pour être crédibles. Si tout cela ne fera nullement avancer la cause du style on oubliera facilement ce point tant on est happé de la première à la dernière seconde par le feeling constant qui se dégage de cette galette, et surtout sa sincérité délicieuse et appréciable. Autant dire qu’on a hâte déjà d’entendre la prochaine livraison qui sera à n’en pas douter tout aussi bonne et impeccable, tant les vétérans ont l’art et la manière de faire du neuf avec du vieux en le faisant sonner comme il se doit, sans fioritures ni délires modernes imbuvables. Faisant office de bouche-trou idéal… bien que ça passera beaucoup trop vite et qu’on aura un sentiment de trop-peu au final, on ne leur tiendra pas rigueur de ces détails et on appréciera se remettre ce gros son en boucle histoire de se vider la tête joyeusement et sans pression tant ça fait du bien par où ça passe, idéal par les temps qui court et toujours bon à prendre.
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