Des mecs qui citent comme influences
CONVERGE,
CURSED,
BOTCH,
KICKBACK ou encore
GAZA, cela donne forcément envie de s’intéresser eux. Et comme la Suisse jouit d’une solide réputation en matière de musiques brutales, ignorer plus longtemps le quintette de
SXOKONDO aurait pu passer pour une grave erreur. D’autant qu’après un split en 2014 avec
OREGON TRAIL puis un EP en 2020 («
Flesh & Sky »), le club des cinq est revenu en fin d’année 2022 avec son premier LP, «
Altered Ego », soit dix titres de
hardcore bien mastoc mais cela on s’en serait douté compte-tenu des formations précitées.
Le logo et les photos ne laissent pas non plus de place au doute : lettrage gothique, X qui évoque la scène straight edge, beubars et cheveux courts, chien… On a tout ? Il ne manque aucun cliché ? Je dis ça gentiment, j’adore les clichés. Mais musicalement alors, les promesses sont-elles tenues ? Sans atteindre le niveau de leurs références, force est de constater que cet «
Altered Ego » cartonne tout de même très sévèrement. Même si le style a tendance à être bien plus explosif sur scène que sur rondelle plastique, il reste que les nombreuses variations rythmiques et les changements réguliers de tempos confèrent à l’album un charme certain, certes peu subtil mais dont les effluves métalliques ont de quoi mettre ko les tympans les plus solides (je sens que cette métaphore est approximative).
Il faut dire que le chant constamment haineux de
Sébastien Gerber est un atout de poids pour opacifier davantage la noirceur des compositions. C’est un hurleur dans la veine de
Stephen Bessac, en moins extrême mais l’intensité est comparable. J’apprécie également car les musiciens ne soient pas non plus sur une systématisation du matraquage et qu’ils n’hésitent pas à incorporer des éléments plus dissonants, voire
post (« Void », « Ruins ») à leur radicalité débridée car cela apporte le petit plus d’hétérogénéité qui rend le disque intéressant de bout en bout. Heureusement, ce ne sont pas ces incursions sur des territoires moins brutaux qui forgent le cœur des morceaux car, s’il y a bien une chose pour laquelle les Suisses excellent, c’est bien lorsqu’il s’agit de tomber des rythmiques aussi plombées que cassantes, des grosses mosh-parts bien vénères qui nous font dire que oui le
hardcore a encore de belles années à vivre tant qu’il y aura des groupes tels que
SXOKONDO.
Je ne l’ai pas précisé mais les musiciens ne nous emmerdent pas avec des chants clairs et des solos, la haine expectorée ici ne trouvant son salut que dans les riffs distordus, les hurlements et les grincements de dents. Après tout, on ne demande rien d’autre à un album de
negative hardcore.
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