Elffor - The Wintery Warrior Spirit
Chronique
Elffor The Wintery Warrior Spirit
« Je suis un grand fan du groupe espagnol ELFFOR, et j’achète aveuglément ses albums depuis presque ses débuts ! ». J’aurais aimé lancer ce genre d’introduction, mais ce serait un mensonge... Pourtant, cela a été vrai... jusqu’en 2012. C’est l’année de sortie d’Heriotz Sustraiak, qui doit être le dernier album à m’avoir plu, avant que la musique tourne un peu trop à l’instrumental, pour finalement plonger entièrement, et définitivement, dans le dungeon synth... Cela fait maintenant un paquet d’années - et un paquet d’opus vu que rien qu’en 2021 et 2022 6 sont sortis - que j’ai donc abandonné mon ancien amour. Mais évidemment, comme toujours dans ces cas-là, il arrive un moment où l’on a envie de tout de même tenter, de savoir ce que devient notre ex. Eh bien évidemment, ça ne sert à rien. Ça ne peut qu’être décevant...
Pourquoi ? Parce qu’il est devenu tout moche et tout flétri ? Tout bête et tout ridé ? Non, absolument pas. ELFFOR est même très beau, et il a sans aucun doute beaucoup de nouveaux amoureux qui ont des cœurs dans les yeux à chaque fois qu’ils l’entendent. C’est tout simplement parce que, je le redis encore, ELFFOR est passé d’une musique qui titillait les amateurs de SUMMONING à cette tendance prisée par beaucoup mais à laquelle je suis insensible : le « nature et découvertes » du metal : le dungeon synth... C’est péjoratif ? Oui, c’est péjoratif... Mais n’est-ce pas quelque part un peu vrai ? Ce sont des ambiances qui sont créées, et qui visent à faire déconnecter le cerveau. C’est une musique qui ne s’écoute pas pour elle-même mais qui sert d’accompagnement. Accompagnement à de la lecture, accompagnement à un jeu de rôle, accompagnement à une sieste ou à une nuit d’été.
Mais dire ça, ce n’est pas critiquer ELFFOR, c’est critiquer un genre, et c’est donc faire des commentaires qui auraient pu être valable pour n’importe quel autre formation y étant affiliée. Alors pourquoi en parler spécifiquement ici ? Parce qu’ELFFOR n’a pas toujours joué ce style, et que comme je le disais c’est mon ex, et que d’autres ex pourraient aussi se demander à quoi ressemble l’Espagnol en 2023. Et aussi parce que mine de rien, si j’aimais le Dungeon Synth, j’aimerais probablement cet album. Je dois même avouer que certains passages font mouche dans mon petit cœur, « The Gates of the Unseen » en tête. En partie parce qu’il contient quelques parties vocales et qu’il se rapproche encore plus de SUMMONING qu’à sa plus belle période. Mais c’est malheureusement uniquement sur la première moitié du titre. Et la deuxième me fait replonger dans l’ennui, et dans la frustration, les mêmes que ceux qui s’installent inexorablement sur la majeure partie de l’album.
La note de 6/10 semblera mauvaise, et sans doute sévère, et pourtant, c’est l’une des meilleures que je puisse attribuer à des compositions dans ce style, car j’ai un curseur qui ne va pas beaucoup plus haut quand on me parle de dungeon synth... Mais voilà, je vais à nouveau m’éloigner d’ELFFOR, et espérer qu’il se lasse et revienne à ses anciens amours... lui aussi...
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