« Qui chie en février, rie en juin ! ». Quoi ? Ça existe pas comme proverbe ? C’était quoi alors ? « Le printemps répare les erreurs de l’hiver » ? « On peut tromper mille fois une personne, mais on peut pas tromper une fois mille personnes » ? Pffff, je suis perdu dans mes expressions. Perdu comme je le suis avec le groupe
ELFFOR du coup... Il y a quelques mois, en février 2023, j’en disais beaucoup de mal à cause de l’album
The Wintery Warrior Spirit et du choix de proposer 90% de dungeon synth. J’étais même carrément dépité parce que la formation espagnole a pour moi toujours été prometteuse et sur le point de sortir un album ultime. Je l’en savais capable et pourtant c’était toujours partie remise. Encore plus avec cette déception aux ambiances vite lassantes...
Je craignais que la bande à Eöl poursuive cette misérable descente, mais il s’est très vite repris pour se faire pardonner en redistribuant les cartes sur
The Black Sentinel. Merci qui ? Le leader bien sûr, qui a décidé de retrouver des ambiances plus black metal, mais aussi sa petite troupe de musiciens de session qui l’ont aidé à réaliser ce travail. Parmi eux, les vieux amis habituels : Jabo aux guitares, Kaos Absoluto à la basse et Fran à la batterie. Mais voilà, il faut aussi incriminer le Belge le plus actif de l’univers du BM : Déhà ! Il est vraiment de tous les fronts, incapable de se prendre ne serait-ce qu’un jour de repos, et il est donc ici de la partie pour remettre
ELFFOR sur le droit chemin. Il a donc pris son beau micro pour poser sa voix sur deux des quatre morceaux. Certes, ce n’est pas la première fois qu’il s’y colle et on le retrouvait dans ce rôle il y a moins d’un an sur l’album
Where the Damned Dwells, mais là, du fait que l’album précédent était raté, j’ai encore plus envie de lui sauter dans les bras pour le remercier.
De manière générale,
ELFFOR a repris du poil de la bête et il s’éloigne des ambiances de château de sable pour s’aventurer dans les forêts et les contrées sauvages alentour. Il y a donc beaucoup plus d’ambiances de mystères, de voyages initiateurs, de magie insensée qui parsèment ces compositions. Même lorsque ce n’est pas Déhà au chant d’ailleurs. C’est vraiment tout l’album qui garde ces colorations et enchante durant 52 minutes. Ces améliorations, nettes, permettent de retrouver un intérêt dans la formation, même si les titres ne sont pas exempts de défauts. Ils souffrent de structures un peu trop répétitives et d’un schéma légèrement prévisible. D’autant qu’ils sont exagérément longs sans que cela ne soit pleinement justifié. 20 minutes pour « Grave Path », est-ce bien raisonnable… De plus, je ne sais pas si c’est l’influence Déhà, mais je ne ressens pas de « patte »
ELFFOR. Des mélodies placées sur une batterie affolée, cela prend évidemment au corps, mais c’est quelque chose qui est déjà fait ailleurs... C’est une impression de « Déhà-vu »... Comme si Eöl n’était que dans le fond, à faire quelques gestes plus discrets…
Je salue donc l’album, mais j’aimerais toujours qu’
ELFFOR reste plus fidèle à son identité, et qu’il sorte enfin le brûlot que j’attends de lui...
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