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Reaping Flesh - Abyss Of Existence

Chronique

Reaping Flesh Abyss Of Existence (EP)
Au risque de radoter encore une fois il est quand même dingue de voir l’incroyable vitalité actuelle de nos voisins transalpins en matière de bon gros Death qui tâche, tant ceux-ci ont vu émerger ces derniers temps nombre de nouvelles entités toutes plus intéressantes les unes que les autres. Et si en plus celles-ci se retrouvent signées sur le toujours excellent label de Cleveland il fait ainsi peu de doutes qu’on est en présence de quelque chose d’imposant où la brutalité est de mise et à la qualité impeccable, comme c’est le cas ici pour les Milanais de REAPING FLESH. Formé il y’a à peine un an le trio (composé de vieux briscards ayant fait leurs armes dans d’obscures formations locales) livre ici sa première sortie officielle qui contient cinq morceaux énergiques et sans concessions qui sentent bon la Floride du début des années 90, tant ça s’inspire nettement d’AUTOPSY, MASSACRE et des premiers opus de DEATH, tout en ne cherchant en rien à réinventer le genre. De toute façon les mecs sont uniquement là pour se faire plaisir et continuer à faire vivre un style toujours aussi inusable et inspirant, auquel ils vont rendre un hommage sincère et appuyé durant un peu plus de vingt-deux minutes qui vont passer à vive allure et sans une once de lassitude.

En effet dès l’introduction terminée le combo va balancer la sauce via le redoutable « Elements Of Life » qui va dévoiler toute la palette technique de ses créateurs, qui jouent ici majoritairement sur la vitesse et le tabassage via une ambiance très Punk et frontale. Cependant afin de ne pas risquer la redondance ceux-ci vont aussi proposer des plans mid-tempo absolument délicieux et parfaits pour se démener comme un dératé en secouant la tête avec virulence, et tout en alourdissant son propos pour amener un soupçon de noirceur et d’inquiétude supplémentaire. Si tout ça est évidemment basique et calibré le rendu y est imparable et immédiatement addictif, si bien qu’on se laisse totalement prendre en jeu, surtout avec cette production abrasive comme il faut et cette basse parfaitement audible qui amène de la lourdeur supplémentaire. D’ailleurs on va s’apercevoir rapidement que les gars ne se contentent pas uniquement de tout miser sur la rapidité, et cela est une bonne chose vu que même en ralentissant la cadence leur musique va rester cohérente et sans fautes de goût tel que cela va se retrouver sur le putride et obscur « Lies Of Existence », qui sans oublier les accélérations joue ici la carte rampante et lente avec toujours le même succès. Car là on sent clairement l’inspiration du côté de Chris Reifert et ses camarades sans pour autant copier totalement son œuvre désormais culte, point qui va revenir de façon encore plus flagrante sur le presque Doom « Fear Without Shape » glauquissime à mort. Suintant l’humidité par tous les pores cette plage légèrement plus technique que les précédentes n’accélère pas, et préfère miser sur cette ambiance caverneuse et noire où des éléments Sludge apparaissent pour renforcer un peu plus l’étau autour de l’auditeur, pris en tenaille dans cet océan de graisse et d’obscurité... mais où la dynamique reste constante.

Car ce ressenti ne s’efface effectivement jamais quel que soit la rythmique employée et que le rendu soit plus travaillé comme dépouillé à son maximum, et c’est cette deuxième option qui s’entend sur le monstrueux « Self Incarnation » où ça tabasse aussi fort que ça ralentit fermement, créant ainsi un grand-écart ravageur à l’équilibre des forces permanent d’où émerge un solo désarticulé qui renforce ce côté bas du front et radical. D’ailleurs en ce qui concerne le dénuement musical le plus strict le très court « Pit Of Eternity » joue parfaitement son rôle, tant ça monte doucement en pression avant d’exploser totalement et de maintenir sa rapidité en continu en lorgnant ce coup-là vers Kam Lee et Rick Rozz, sans pour autant là-encore les recopier bêtement. En effet si tout n’est qu’une vaste redite de ce qui a déjà été publié il y’a plusieurs décennies les Italiens le reprennent avec brio et sans chichis, privilégiant la spontanéité aux excès techniques et sonores (l’écriture étant simple et directe) et cela leur sied parfaitement tant on ne relâche jamais son attention de la première à la dernière seconde. Ne faisant pas de quartier et ne laissant aucun survivant après son passage le groupe balance sa hargne et son énergie à la face du monde et se place déjà comme un des meilleurs rejetons envoyés ces dernières années par son pays, qui continue son travail de sape pour les oreilles les plus délicates. Autant dire qu’avec tout ça on a déjà hâte d’entendre une suite que l’on souhaite rapide, car si elle est du même niveau que ce premier jet ses géniteurs n’auront aucun souci à se faire concernant leur notoriété et leur réputation dans le milieu, et c’est sans doute ce qui risque d’arriver s’ils ne dévient pas de leur trajectoire musicale... et visiblement il n’y aucune raison que cela arrive et c’est tant mieux.

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Reaping Flesh
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plus d'infos sur
Reaping Flesh
Reaping Flesh
Death Metal - 2022 - Italie
  

tracklist
01.   Garden Of Grief
02.   Elements Of Life
03.   Lies Of Existence
04.   Self Incarnation
05.   Pit Of Eternity
06.   Fear Without Shape

Durée : 22 minutes

line up
parution
9 Juin 2023

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