Le revival
thrash metal n’en finissant pas de faire des émules, il fallait bien qu’un jour ou l’autre je me coltine l’un de ces groupes. Pour l’occasion, j’opte pour un voyage épicé (amis des clichés, bonjour) puisque
SPEEDTRIP nous arrive d’Inde (Bangalore), «
Apocalyptic Killzone » étant son deuxième LP après un «
Trapped in a Maze » paru en 2017, également en indépendant.
Autant l’illustration du premier me renvoyait à l’esthétique des Maîtres de l’Univers (clairement, le dessin, c’est l’intérieur du château du jeu de plateau « Le Défi de Musclor » non ?), autant là je pense à ce bon Larcenet… Une constante cependant : c’est toujours aussi moche, en dépit du changement de logo, plus dans l’esprit
VEKTOR avec ses piques. La comparaison s’arrêtera cependant là, le quintette évoluant dans un registre bien plus basique et sans commune mesure. Il va falloir aimer les années 80, c’est sûr ! Je me demande si ça se vend encore les jeans neige ? Bien moulax là…
Globalement, je dirais que les huit compositions sont à la croisée de
D.R.I., notamment du fait du timbre de voix de
Kaushik Baruah, davantage
hardcore / crossover que typiquement
metal, et d’un vieux
thrash américain féru de solos.
EXODUS peut-être ? Je crains de ne pas être suffisamment spécialiste en la matière pour fournir les exactes références. Retenez juste que cela sonne « Old School », cela suffira pour situer l’objet.
Il reste que la seule question qui importe, c’est de savoir si «
Apocalyptic Killzone » vaut son pesant de perfectos en cuir clouté. Disons que comme l’album dure moins de trente minutes et que les titres sont tous speed (le contraire aurait été regrettable compte tenu du nom), l’auditeur n’a guère le temps de s’ennuyer. Nous sommes face à des compostions très brutes, réduites à l’essentiel du style avec en prime un soliste plutôt en verve. Le chant ne vous crispera jamais avec des montées dans les aigus, les mélodies étant quant à elles totalement interchangeables : pas de refrains mémorisables, de riffs supérieurement inspirés, de rythmiques qui surprendraient, tout baigne dans une homogénéité de seconde zone certes très appréciable pour un rapide coup d’un soir mais il y a peu de chances que cela finisse par un beau mariage.
De toute façon, des formations telles que
SPEEDTRIP sont avant tout là pour le fun (le metal, les zombies, la déconne en bande) et, en l’absence de prétentions supérieures à la hauteur de leurs fondements, on ne peut que développer une immense sympathie pour ces musiciens dont la passion se ressent dans chaque note. De plus, l’album est relativement bien produit, ce qui permet d’arriver au bout sans peine, je ne vois pas ce que je pourrais demander de plus.
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27/10/2023 12:55
27/10/2023 10:49