Vraisemblablement, même si trois musiciens sont crédités sur «
Carrion Angel », le groupe semble bel et bien être le jouet du seul
Stephen Knapp puisqu’il s’occupe de quasiment tout : la batterie programmée (depuis,
Ben Wilson aurait rejoint la troupe), la guitare, le clavier et le chant, laissant la basse à deux acolytes sur seulement trois titres.
Ne considérons cependant pas
CERULEAN comme un énième
one man band, l’homme ayant certes commencé le projet en solo, pour un split avec
VOIDLEGACY (dont il faisait aussi partie) en 2017, mais se trouvant animé du désir de s’entourer d’autres convives. Sinon, quelle est la consistance de ce premier EP ? Je ne vais pas broder longtemps et partir dans des tartines de prose dithyrambiques, c’est du
black death metal assez technique, plutôt proprement joué et enregistré, porté par une basse prépondérante au son claquant, ce qui est plutôt un atout en l’occurrence. J’oserais, j’irais jusqu’à dire que j’entends des cassures et des dissonances propres à l’école canadienne (
GORGUTS, voire
VOIVOID), avec aussi cette volonté de ne pas toujours bourriner comme un âne pour placer quelques accalmies « expérimentales » ou, en tout cas, peu usitées dans ce registre musical.
Cela rend l’écoute plutôt sympathique, sans pour autant me mettre dans des transports d’émerveillements. C’est prometteur, voilà tout. A cela s’ajoute que la batterie programmée ne me dérange pas outre mesure bien que je sois cependant curieux d’entendre ce que donnera un enregistrement avec un « vrai » musicien, cela apportera peut-être davantage de feeling aux compositions ou un panel de patterns plus étoffé, certains plans ne me semblant pas ici à la hauteur de la complexité affichée des structures.
Le chant est également dans la bonne moyenne du genre, plus dans le criard
black qu’orienté
death mais ce choix colle bien aux ambiances développées au fil des cinq compositions.
En l’état, est-ce que cette sortie mérite réellement une chronique ou une simple news aurait-elle été suffisante ? Je ne saurais le dire. D’un côté, j’aime assez l’approche qu’a
CERULEAN, notamment pour sa volonté de déstructuration, un peu à l’image des Polonais de
SHADOWS LAND sur l’album «
Ante Christum (Natum) », de l’autre cela reste un EP de plus bien calé dans le ventre mou de la classe. Aux musiciens de voir s’ils ont les capacités de rejoindre les têtes de gondoles ou s’ils vont suivre le chemin des cancres.
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