Formalist - We Inherit a World at the Seams
Chronique
Formalist We Inherit a World at the Seams
We Inherit a World at the Seams est le second album longue durée des Italiens de Formalist. Tu ne les connaissais sans doute pas ; moi non plus. Officiant dans un style proche du sludge et du drone, Formalist ne fait pas vaiment dans la dentelle, en atteste l’artwork un rien dérangeant.
Cela ne doit pas t’étonner. Si Formalist est jeune, la formation italienne est pourtant composée de nombreux membres émérites de la scène extrême transalpine et surtout son vocaliste n’est autre que Ferdinando Marchisio, amateur de veines tranchées, leader de Forgotten Tomb sous l’identité de Herr Morbid.
Trois titres pour 45 minutes de musique donc, avec des morceaux qui tournent à 14 minutes de moyenne. Sans surprise, le sludge du combo italien est lent, menaçant, lourd et lancinant. Sans atteindre les extrémités de groupes comme Khanate par exemple, l’ambiance demeure habitée d’une sorte de folie, arrangements de pluie à l’appui (Warfare), de malaise et de noirceur qui happe d’emblée l’auditeur. Les ponts sont nombreux (sur Warfare, lancinant, presque black, sur Monuments, plus drone), les cassures / reprises ultra lourdes également (la fin de Warfare, très proche d’un Khanate ou d’un Grief, invités à jammer dans une crypte ; les bourdonnements drones sur la fin de Monuments).
Chaque morceau, bien qu’unis par des arrangements et un fil directeur commun, a sa propre identité. Ainsi, alors que Warfare baigne dans la folie et la noirceur, Monuments est beaucoup plus mélodique, lent et pesant, presque mélancolique mais tout autant dénué d’espoir. Plus rampant, c’est aussi le titre le plus funeral de l’album. Celui qui tire le plus l’auditeur vers les abysses. Quant à Selfish, c’est le titre le plus « atmosphérique » de l’album, qui débute sur un monologue de Gaspar Noé (Seul contre tous) avant de se vautrer dans des boucles drones sinistres que seule une fragile mélodie de gratte vient briser en pont central.
Bien foutu et prenant, à défaut d’être véritablement original, We Inherit a World at the Seams ne déçoit pas et impose sans difficulté Formalist sur la scène sludge / drone.
| Raziel 28 Décembre 2023 - 483 lectures |
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