The Eternal - Sleep Of Reason
Chronique
The Eternal Sleep Of Reason
Pour moi l'Australie c'était…des kangourous…des boomerangs…des aborigènes… puis l'opéra de Sydney, célèbre pour son architecture en « coquillage ». Ha oui « Hartley Cœur à Vif aussi », une série qu'elle était vachement bien quand même (demandez à votre copine, elle a forcément été amoureuse de Drazic à un moment de sa vie).
Et depuis peu, je peux rajouter The Eternal au rang des choses originaires de ce lointain pays. Là ou on aurait pu avoir l'image d'un pays ensoleillé et accueillant, propice à une musique joyeuse et insouciante, The Eternal, signé sur le label Finlandais Firebox (peu réputé pour ses productions de sambas c'est certain), est plutôt du genre corbeaux, gros chandeliers et tenues de velours noir. Ce n'est peut être pas très explicite comme description, mais voilà The Eternal fait de la musique plus finlandaise (comprendre « dépressive et sombre tout en restant quand même vachement bien travaillé et mélodique ») que les Finlandais eux-mêmes… et pourtant ils viennent bien d'Australie, et oui tout le monde a le droit de déprimer, même à l'autre bout du monde (enfin, par rapport à ici, parce que pour eux l'autre bout du monde c'est ici…vous me suivez ?)
Trèves de plaisanteries, « The Sleep of Reason » est disons le tout de suite une véritable perle. La courte intro instrumentale laisse vite sa place à un premier véritable titre particulièrement accrocheur, « Everlasting », et qui m'a de suite fait penser à un Paradise Lost époque actuelle, c'est-à-dire magnifiquement accrocheur et sombre. Le chanteur est particulièrement excellent, et monte si haut dans les aigues sur le refrain que j'ai du mal à croire que cela n'ai pas été retouché en studio, mais en tout cas la mélodie est sublime.
C'est généralement là qu'on se met à coller une étiquette à l'album, car s'imposait petit à petit dans mon esprit l'idée d'un clone, excellent au demeurant, de Paradise Lost : une musique classieuse, un peu tristounette mais pas trop, et en tout terriblement accrocheuse. Et c'est alors que le reste de l'album a déboulé, et visiblement The Eternal a puisé tout autant dans le patrimoine des Anglais que dans la vanne encore plus sombre et pessimiste de groupes comme Anathema ou Katatonia. Ces deux groupes en question sont pour moi un degré au dessus des Anglais dans le domaine de la détresse émotionnelle exprimé en musique, et clairement The Eternal fait partie de la même catégorie. C'est ainsi qu'un titre comme « « To Drown » est particulièrement bouleversant, ressemblant davantage à une marche funèbre qu'à un hit de métal gothique. Même chose pour « The Dying Light », et ce break ou seuls les guitares ont le droit de citer pour une mélode harmonisée absolument terrifiante… Toujours dans le même domaine, « A Dream's End » et « Beneath the Soil » sont appuyés par des nappes de claviers grandiloquentes qui appuient le chant de fort belle manière, tandis que « The Weight of Apathy » s'étale sur plus de 12 minutes avant que l'album ne se termine.
Les titres les plus accrocheurs et accessibles parsèment cependant toujours l'album, redonnant une couleur plus … non pas joyeuse mais plus commune au genre « métal gothique » ici développé. C'est ainsi qu'au même titre qu' « Everlasting », les refrains d' « Hollow Inside », d' « In My Skin » ou encore de « A Dream's End » feront chavirer bien des cœurs
Mais je le répète, The Eternal a su se prémunir contre le risque de proposer uniquement ce genre de compos certes excellentes mais tellement formatés, en alignant des titres bien plus sombres et qui, sans briser l'homogénéité d'un album déjà pas follichon, accentuent cette ambiance intimiste et délicate qui s'instaure à chaque écoute de « The Sleep of Reason ».
La sublime pochette vous rappellera peut être quelque chose, rien d'étonnant à cela puisqu'elle est l'œuvre de Travis Smith, qui a justement travaillé entre autres avec Katatonia et Opeth. The Eternal peut donc être fier de ce second album, qui leur permettra peut être de s'imposer comme un excellent représentant du genre. Avis aux amateurs de Katatonia, The Old Dea Tree, Kemet et autres Paradise Lost, ce « Sleep of Reason » vous est destiné sans aucun doute.
| Chri$ 17 Septembre 2005 - 1901 lectures |
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