chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
92 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Vastum - Inward To Gethsemane

Chronique

Vastum Inward To Gethsemane
Désormais habitué à revenir aux affaires tous les quatre ans VASTUM n’a également pas changé ses habitudes en matière de mouvements de personnel, vu que le groupe n’a jamais réussi à enchaîner deux albums de suite avec les mêmes membres... et encore une fois cela a été le cas sur ce cinquième opus qui a vu le départ du bassiste originel Luca Indrio, et son remplacement par Colin Tarvin qui a déjà officié dans nombre de formations différentes (MORTUOUS, ACEPHALIX, SOCIOCLAST...). Cependant ces incessants changements n’ont jamais eu d’impact sur la musique de l’entité qui s’est toujours maintenue à un haut niveau de qualité, et cela va être encore le cas ici tant son Death/Doom glauque et rampant va une nouvelle fois mettre à bonne distance la concurrence sans donner l’impression de véritablement forcer son talent. Car si au niveau de la technique comme de la construction le combo privilégie la simplicité et l’efficacité il a toujours réussi à accrocher immédiatement l’auditeur, de par sa grosse lourdeur glauquissime et ses passages rapides parfaits pour headbanguer où se mêlent une obscurité intégrale d’où aucune vie ne transparaît.

Et une fois encore le pari est réussi car même si ce « Inward To Gethsemane » ne va nullement dépareiller par rapport à ses prédécesseurs il va remporter facilement les suffrages, confirmant que la formation est à l’heure actuelle parmi ce qui se fait de mieux dans le genre. Car dès les premières notes de l’impeccable « In Bed With Death » on sait qu’on va être satisfait et qu’on va retrouver ce qui fait le charme de ses créateurs, vu qu’ils nous balancent facilement tout leur bagage rythmique en jouant sur l’alternance continue et régulière aux ambiances noires et suffocantes. Si aucune surprise n’apparaît ici force est de reconnaître que malgré ce sentiment de déjà-vu l’attractivité y est présente en permanence, et ça n’est pas l’humide et rampant « Priapic Chasms » qui va faire changer ce sentiment malgré la quasi-absence de vitesse. En effet c’est le versant Doomesque qui est ici mis à l’honneur sans qu’il y’ait de véritables accélérations vu que la bande préfère garder son train de sénateur (de façon peut être un peu trop présente d’ailleurs...) pour mieux écraser l’auditoire et donner la sensation que tout va exploser, sans que jamais cela n’arrive. Cohérent et accrocheur de bout en bout ce morceau est clairement un des plus lourd jamais écrit par les Californiens qui vont ensuite reprendre leurs bonnes habitudes de l’alternance et du grand-écart permanent, comme avec l’excellent et remuant « Stillborn Eternity » ou encore le redoutable « Vomitous » dont les passages en médium font particulièrement mal aux cervicales, et amènent de la densité à une plage implacable et massive qui a tout pour aguicher les curieux.

Cependant ce point va être encore plus poussé sur le monstrueux « Indwelling Archon » au dynamisme de dingue et au tempo hyper enlevé la majeure partie du temps qui va nous balancer l’intégralité des rythmes disponibles, en servant de parfait défouloir autant pour rentrer dans le tas que pour flinguer toute vaine tentative de résistance, vu qu’on est sans doute en présence d’une des meilleures compositions jamais faite par les Américains - et qui a déjà sans doute tout du classique en puissance. Si la formule reste éculée la puissance qui s’en dégage est sans égal et ce même quand ça ralentit la cadence pour être plus rampant et hypnotique, sans que l’accroche ne faiblisse autant que les frissons qui nous parcourent le corps en écoutant le résultat final. Tout cela prouve s’il y’avait besoin que malgré son manque criant de reconnaissance le quintet reste parmi ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle de l’autre côté de l’Atlantique. D’ailleurs avec la longue conclusion intitulée « Corpus Fractum » va garder cette soif d’accroche et d’obscurité permanente, en y ajoutant ici quelques passages tribaux du plus bel effet ainsi que des relents occultes dissonants qui renforcent le malaise ambiant au milieu d’une rythmique qui ne cesse de varier, et tout ça fait ainsi office de choses parfaites pour terminer ce long-format qui se cale totalement dans la lignée des précédents. Si la prise de risques est quasi-nulle en revanche on remarque que l’écriture et l’exécution s’affinent un peu plus à chacune des sorties des Franciscanais qui s’améliorent avec les années, preuve de leur bonne santé et de celle du binôme historique Daniel Butler / Leila Abdul Rauf, et tout prouve que cela continuera dans le futur. Car ils semblent tous les deux être totalement maîtres de leur sujet en œuvrant de manière authentique et sincère dans une vision pure et résolument rétro du style, qui a tout pour combler le plus grand-nombre. Ceux qui aimaient les anciens enregistrements aimeront donc sans souci ce nouveau cru, quant aux autres il serait temps pour eux qu’ils s’y penchent attentivement ainsi que sur les autres... tant ils sont sûrs de trouver leur bonheur auditif durant trente-huit minutes qui fileront à toute allure sans qu’on voit le temps passer.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Vastum
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs :   -
Webzines : (1)  6.43/10

plus d'infos sur
Vastum
Vastum
Death/Doom - 2009 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   In Bed With Death
02.   Priapic Chasms
03.   Stillborn Eternity
04.   Judas
05.   Indwelling Archon
06.   Vomitous
07.   Corpus Fractum

Durée : 38 minutes

line up
parution
10 Novembre 2023

voir aussi
Vastum
Vastum
Hole Below

2015 - 20 Buck Spin Records
  
Vastum
Vastum
Orificial Purge

2019 - 20 Buck Spin Records
  
Vastum / Spectral Voice
Vastum / Spectral Voice
Vastum / Spectral Voice (Split 7")

2018 - Dark Descent Records
  

Essayez aussi
Ramesses
Ramesses
Possessed By The Rise Of Magik

2011 - Ritual Productions
  
Seraphic Entombment
Seraphic Entombment
Quelled (Démo)

2019 - Autoproduction
  
Gateway
Gateway
Galgendood

2023 - Transcending Obscurity Records
  
Ataraxie
Ataraxie
Anhédonie

2008 - Weird Truth Productions
  
Lacrima Mortis
Lacrima Mortis
Posthumous

2020 - Talheim Records
  

Trench Hell
Southern Cross Ripper (EP)
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan
The Bleeding
Monokrator
Lire la chronique
Les Sakrif'or BLACK METAL 2023
Lire le podcast
Endless
Hand of God
Lire la chronique