C’est nouveau, c’est encore tiède, ça nous arrive de Hollande.
HEADLESS HUNTER, via son premier album «
The Undertaker », vient nous raconter quelques comptines horrifiques sur fond de
thrash metal à tendance brutale. Je passe rapidement sur la pochette qui ne me semble pas vraiment alignée avec les thèmes abordés et le côté « déconne » (« Kiko is Stoned », l’un des deux singles) de la formation, je ne sais pas qui a eu l’idée mais elle me semble discutable. Sinon, même si les dix titres affichés ici sont bien plus agressifs, j’aurais tendance à rapprocher les Hollandais de
LAWNMOWER DETH pour ce qui est de l’état d’esprit général.
Bon, c’est bien de se fendre la poire en pratiquant sa passion mais la seule question qui vaille, c’est de savoir si ce LP, paru en indépendant puis chez
Mosher Zero, vaut le détour. Je suis hélas bien en peine de répondre. C’est vrai que l’on sera facilement séduit par la grosse pêche que dégage les compositions, toutes très énergiques, évidemment bien exécutées et portées par la fougue virevoltante de la jeunesse. Je l’ai dit, c’est principalement
thrash mais avec de petites doses de
crossover dedans, les mecs jouent vite, un peu comme
GAMA BOMB, certains solos butent (« Sentenced to Live »), le tout donne envie de faire une descente au skatepark en état d’ivresse et de finir aux urgences avec le bras pété, et merci bien. Toutefois, si l’ambiance est éminemment positive, je finis par me lasser de ces morceaux un peu trop semblables, d’autant que je n’ai jamais été très amateur de ces formations
fun, même si dans le cas qui nous intéresse la violence gratuite passe avant la blague potache.
Il me semble évident que
HEADLESS HUNTER a déjà le potentiel pour faire une première partie solide et efficace car je ne doute pas un instant que les chansons doivent bien poutrer sur scène, notamment grâce à l’énergie dévastatrice du chanteur
Lucas van der Heijden, qui nous gratifie d’une performance pour le moins vitaminée. De plus, les accalmies sont rares dans cette exposition de rythmiques saccadées, ce qui là encore contribue à renforcer le côté « chien fou » des musiciens. Cela ne fera pas pour autant de «
The Undertaker » un disque auquel je m’accrocherai plus longtemps qu’un été, parce qu’il descend dans le midi et que je rentre chez moi, là-haut vers le brouillard.
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03/04/2024 10:18