En Angleterre comme ailleurs, les nouvelles formations continuent de pleuvoir quotidiennement. Cependant, ce qui différenciera peut-être
TERRANOVEM du reste de la concurrence barbare, c’est la solide expérience des musiciens, tous ayant déjà un CV bien garni avec notamment un ancien
OFERMOD (
live) à la batterie. Et c’est vrai qu’il est plus que plaisant ce «
Valley of Pariahs » dans son style
black death metal mélodique !
Dès « Circle 9 », la chanson d’ouverture, je pense rapidement aux Suédois de
THE LEGION dont l’
« Unseen to Creation » demeure aujourd’hui encore l’un de mes albums favoris du genre, aussi cette comparaison est-elle plus laudative qu’autre chose. Il faut dire que l’on va retrouver un peu de ce riffing puissant, de cette vitesse d’exécution, l’ensemble étant porté par le chant impérial de
Selig, qui délivre ici une performance imposante. Evidemment, les autres musiciens composant le quatuor ne sont pas non plus étrangers à la très bonne tenue du LP :
M-Inanz abat un boulot considérable à la guitare, variant avec aisance ses riffs et rythmiques pour balayer l’intégralité du registre de l’extrême, voire délivrant quelques solos limpides toujours à propos. La basse est ample, ronde, efficace sans démonstration de force superflue. Quant au batteur, son jeu puissant assure les arrières avec une artillerie bien fournie. Il a un sérieux jeu de fond de court.
Comme souvent, nous pourrions affirmer que les Anglais ne font que du recyclage et qu’ils n’apportent rien de plus à une scène déjà saturée, mais je nuancerais ce sentiment en insistant sur le professionnalisme ainsi que l’inspiration de cette sortie où chaque composition se démarque des autres tout en s’inscrivant dans un concept homogène et peu faillible. Ainsi, au détour d’un « Spawn the Leeches » (non, pas ton dessert favori au restaurant chinois), l’auditeur appréciera un surplus de pesanteur qui démontre que même lorsque le groupe ralentit le tempo, il conserve une forme de grandeur bien que ce soit à mon goût lors des instants les plus
speed que le plein potentiel du disque soit exposé.
Ainsi, sans hurler sous les toits que l’on tient là l’une des révélations de 2024, les neuf morceaux de «
Valley of Pariahs » regroupent néanmoins tous les ingrédients d’une sortie réussie, hautement qualitative et susceptible de plaire au plus grand nombre : du black métaleux en quête de son suédois au death maniac friand de choses aussi enlevées que mélodiques sans se départir de sa virilité. Sacrée surprise par conséquent en espérant que la formation ne soit pas provisoire et qu’elle nous revienne rapidement avec une identité encore plus affirmée, tout en bénéficiant de l’appui d’un label car je doute qu’un tel niveau de pratique reste encore bien longtemps indépendant.
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