Necrophobic - In The Twilight Grey
Chronique
Necrophobic In The Twilight Grey
Indissociable de la scène black/death mélodique suédois ? Que l’on idolâtre ou que l’on abhorre, objectivement Necrophobic est le groupe du genre possédant la plus grande longévité (35 ans sans la moindre séparation) et discographie (aux quelques pépites selon les goûts de chacun). Le line-up désormais stable (retour de ses membres emblématiques) avec un Tobias Cristiansson (ex-Dismember, ex-Grave) arrivant tout juste à la basse, sous l’aura de Century Media depuis 2018 et la production de l’ex-guitariste Fredrik Folkare (Unleashed), le groupe de Stockholm continue sur son rythme de croisière “deluxe” et viendra délivrer son dixième album trois ans et demi après
Dawn Of The Damned. Terminé les artworks de maître Necrolord au teint orangé, le groupe fait appel aux services de la figure emblématique Jens Rydén (ex-Naglfar). Jens d’ailleurs tu nous manques.
Aucun suspense et cela ne vous surprendra pas, les premières secondes de l’ouverture “Grace Of The Past” (parmi les extraits dévoilés) annonceront un black/death inchangé. Porté par son lead guitariste Sebastian Ramstedt (chaque morceau aura droit à son solo dantesque), des morceaux typiques de Necrophobic aux quelques références “nineties” qui donneront un sourire démoniaque aux adeptes, mention toute particulière au break de “As Stars Collide” (cassage de nuques en live) ou au redoutable “Stormcrow”. La rythmique paraîtra même moins famélique qu’à l’accoutumée, en faisant évidemment abstraction du son compressé atroce de la batterie (ne surtout pas se focaliser sur le jeu de cymbales) de cette production massive (à écouter donc très fort). Et puis c’est toujours un pur bonheur de retrouver le chant éraillé jouissif d’Anders Strokirk (
The Nocturnal Silence “mon amour”) aux quelques effets bien placés.
Pas de quoi développer davantage sur cet énième brûlot ? Oui difficile pour le pauvre chroniqueur que je suis qui aimerait ronger quelque chose… On sentait déjà sur
Dawn Of The Damned quelques morceaux s’éloignant du black/death épuré classique pour quelque chose de plus “posé” et “ambiancé” à la manière du mal aimé
Womb Of Lilithu (Sebastian n’étant pas présent). Ainsi pas mal d'ornements dans les compositions et plusieurs titres dépassant la barre des 6 minutes mais à la saveur bien synthétique... Pas vraiment de temps forts, le groupe aurait pu rogner sa musique et faire quelque chose de plus ”percutant”. Une introduction et/ou un couplet prenant pour finalement retomber platement en cours de route sur un refrain ou break téléphoné générique (chatGPT utilisé aussi sur les derniers Naglfar). La seconde moitié de l’album en pilotage automatique "niveau 2" en fera les frais (“Shadows of the Brightest Night” et “Nordanvind”) et cela malgré quelques riffs biens trouvés (“Mirrors of a Thousand Lakes” et “Cast In Stone”).
A vrai dire je pourrais faire un copier-coller de ma précédente conclusion mais je vais faire un effort. Necrophobic délivre son black/death mélodique “+++” habituel, une exécution hors pair catapultée par la virtuosité montante de son lead guitariste Sebastian Ramstedt. Une première partie qui caresse dans le sens du poil, voire trop, puis une musique plus ambiancée relativement quelconque et qui finira par se mordre la queue… Pas si vilaine mais complètement hermétique pour ma part, compliqué de s’enfiler les 53 minutes du bestiau. Et à l’instar des précédentes galettes, pas sûr d’y revenir très souvent.
| Mitch 6 Mai 2024 - 904 lectures |
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