Un
one-man band autrichien de
brutal death metal ? Mais oui, pourquoi pas ! La pochette fait envie, gore à souhait, le nom du groupe également,
CHILD CEMETERY, c’est finement troussé, et rien que l’intitulé du premier titre m’a convaincu d’écouter : « Are You Having a Boy or an Abortion? »… Sacré sens de l’humour l’ami
Daniel Gebhart, on ne doit pas s’ennuyer lorsqu’il figure parmi les convives. Le mec est d’autant plus marrant qu’il dit qu’il joue tout mais il y a quand même deux invités à la basse et au chant (
Louis Simmer, un habitué des boucheries) ainsi qu’à la batterie (
Gre Gore), donc il joue tout sauf la basse, la batterie et le chant… Je n’y comprends pas grand-chose, à vrai dire on s’en branle copieusement, ou alors les deux types sont arrivés après l’enregistrement de cette perle ? Il semblerait, passons…
Du côté discographique, nous sommes encore sur une formation balbutiante. Entre 2020 et aujourd’hui, trois singles et trois EP ont vu le jour, jusqu’à l’avènement de ce «
Rebirthed Revived Rekilled », un LP de onze titres dont une reprise, « Rabid », de
MORTICIAN (évidemment, « oh, comme c’est bizarre.... alors » pour faire un clin de l’œil droit). Mais au-delà de ces considérations extérieures à tout élément musical, il vaut quoi réellement ce disque ? Bah on ne va pas se relever la nuit pour l’écouter hein, ça semble assez évident. Le contenu est principalement construit autour d’un bon gros / gras
brutal death assez pauvre techniquement mais qui compense habilement par des rythmes sautillants (« Hardcore Abortionist »), une production plutôt soignée et, l’air de rien, suffisamment de changements de tempos pour ne pas regarder la montre durant la rencontre.
Sans surprise, les compositions passent de sérieux blasts à des éléments davantage
slams alors que les vocaux porcins nous assènent quelques messages certainement hautement philosophiques (« Facial Deconstruction », « Genital Mutilation Sensation »), le tout avec aplomb et sans trop se poser de questions quant à l’impact de l’œuvre sur sa génération. Il faut dire qu’avec un tel concept, l’Autrichien a peu de chance de faire carrière (même si l’on a tous en tête le nom de parfaits salopards qui ont plutôt bien réussi dans la vie), son objectif étant probablement situé ailleurs. Où ? Dans un sac poubelle rempli de fœtus peut-être, dans une salle d’opération pour assister à un IVG sinon, ou encore dans la queue de sa cantine d’entreprise en croisant les doigts pour qu’il reste des paupiettes.
Des disques tels que ce «
Rebirthed Revived Rekilled », il en sort par packs de douze tous les mois, là n’est pas la question. Mais que voulez-vous ? Je l’écoutais un dimanche soir en prenant l’apéritif, je me suis dit que ce serait une chic idée de vous faire partager ce moment convivial qui sent la viande avariée, les excréments mais aussi un peu la démence parce que l’imaginaire de ce monsieur, d’aucuns pourraient dire qu’il n’est pas très net. Maintenant, quand bien même d’autres disques sortiraient, il y a peu de chance pour que j’y accorde un intérêt particulier, parce que j’aurai oublié, parce que la barbaque est périssable, parce que j’aurai trouvé mieux à me mettre sous la dent mais, parfois, il faut savoir prendre du temps pour parler de choses futiles.
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