Vinterriket - Winterschatten
Chronique
Vinterriket Winterschatten
"Vinterriket is inspired by the Dark Side of Nature". Cette phrase résume assez bien l'état d'esprit de la musique de ce one man band allemand, formé en 1999 mais ayant déjà à son actif une trentaine de sortie (entre les mcd, les démos, les splits,...)
Gravitant autour de la thématique de l'hiver (Vinterriket signifie Royaume d'Hiver en norvégien) et assez renommé dans la scène black underground, Vinterriket propose une oeuvre à double tranchant : d'un côté du black atmosphérique glacial (pas malsain, hein glacial, j'insiste ! :)), de l'autre du dark ambient magnifique, mais pas vraiment plus réjouissant. Un peu à la manière de Burzum, mais la comparaison s'arrête là; Vinterriket est beaucoup plus mature et plus profond.
Winterschatten propose 6 morceaux (je n’ai pas la version avec la cover de Burzum), les deux premiers sont du black atmosphérique, beuglé en allemand, le suivant est un instrumental aux sonorités assez éléctro et les trois suivants du pur dark ambient, capable de transformer une belle journée ensoleillée d'aout en hiver eternel...
L’album s’ouvre sur une intro composé d’un bruit de vent glacial, pendant un peu plus d’une minute, avant que le son de ce vent mystique ne s’amplifie et fasse apparaître un clavier empathique, glacial et mystérieux ; comme l’évoque les paysages du livret, l’ambiance est froide, très sombre et d'une tristesse totalement insondable. Mais il n’est pas question de noirceur malsaine, ici ; bien au contraire… la musique de Vinterriket est très pure, presque poétique.
Les morceaux black sont essentiellement basés sur du mid-tempo (il y a peu d'accélérations, seulement dans le premier morceau), les riffs sont très présent et grésillant, les vocaux écorché (un peu à la Varg), mais mis en retrait (on a l'impression que Christian beugle au loin à travers une tempête de neige), ce qui nous laisse savourer la beauté des claviers, discret mais pourtant omniprésent et envoûtants. Quelques sonorités électroniques (comme sur la piste 2) dispensable mais pas désagréables se joignent aux riffs sombre et mélodieux, parfois épiques (écouter le riffs et la mélodies du morceau titre vers 02’12… je vous laisse apprécier) ; les riffs sont entrecoupés de parties ambient, avec toujours ces nappes de synthé caractéristiques et parfois des notes de piano.
Passons a ce que j’estime être la meilleur partie de l’album, la seconde (du moins la plus prenante) ; dans ses morceaux d’ambient, Vinterriket développe une grande force empathique et évocatrice ; la musique est sombre, triste, foncièrement hivernale et tout simplement bouleversante (les morceaux …endlos und karg… et Verschneite Waelder sont les deux plus beaux et illustre parfaitement cette ambiance) ; c’est surtout …endlos und karg… qui m’a beaucoup touché : Nappes de claviers spectrale et mélancolique, piano troublant de beauté et de tristesse (on dirait presque de la harpe), … et cette atmosphère si magnifique, presque romantique…
Sombre et prenante, glaciale et fantomatique, mais pourtant si poétique et d’une grande beauté, parfois épique, la musique de Vinterriket nous emmène là bas, dans ces collines enneigées et brumeuses, couvertes de majestueux sapins, où l’absence totale de soleil nous fait encore plus apprécier cette sensation de solitude totale, cette impression troublante que plus rien de vivant n’existe, à part nous…
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