Après avoir repris du poil de la bête sur le surprenant et réussi
« Resurgence » MASSACRE a prouvé que la renaissance est toujours possible, et que l’on peut donc revenir au sommet après avoir été au fond du trou. Si cet opus que personne n’attendait lui a permis de retrouver une nouvelle jeunesse il fallait ensuite confirmer cela, et à ce petit jeu le combo a enchaîné les passages en studio à toute allure avec plus ou moins de réussite. Car il est évident qu’en voulant surfer sur cette vague positive il s’est un peu perdu en chemin avec cette multitude d’Ep à la qualité variable où l’agréable
(« Mythos ») côtoie d’autres choses à l’intérêt nettement plus limité... comme ces nombreuses reprises allant de KISS à REPULSION que l’on a oublié illico une fois l’écoute terminée. Il était donc temps pour la formation remaniée en interne (départ de Scott Fairfax et arrivée de l’expérimenté Jon Rudin derrière son kit) de prouver si ce précédent album était un coup d’épée dans l’eau ou alors la confirmation de cette renaissance, et de prime abord on a de quoi être inquiet quand on voit la durée de ce disque et le nombre de morceaux qu’il contient... tant il est facile de tomber dans la redondance avec son style si dépouillé et bas du front.
Et si parfois les impressions peuvent être trompeuses force est de reconnaître qu’ici les prédictions vont être confirmées, car loin d’être une mauvaise sortie elle n’arrive cependant pas à la cheville de ce fameux long-format du fait de longueurs largement évitables et de titres à la qualité inégale, où l’excellent côtoie le passe-partout comme le redondant. Pourtant au départ tout était réuni pour que la fête soit totale vu que « Fear Of The Unknown » nous propose un dynamisme de malade sur fond de vitesse élevée constante, où la grosse rapidité se mêle à du mid-tempo redoutable et violent où l’on est pris instantanément d’une envie d’en découdre. En effet nulle trace de lenteur ou de ralentissement n’est ici présente (un constat que l’on retrouvera un peu plus en amont sur le tout aussi excellent « Ensnarers Within ») sur fond d’écriture simple et épurée, idéale pour lancer les hostilités de la meilleure des façons. Cependant dès l’apparition de « Ritual Of The Abyss » les choses vont se compliquer un peu, car malgré qu’on soit loin d’un ratage cette composition va vite montrer des faiblesses liées à une durée excessive et des plans répétés trop fréquemment, qui en deviennent de fait largement prévisibles (cela sera aussi le cas de « The Colour Out Of Space » sur lequel on peut souligner exactement les mêmes points négatifs… pour un rendu tout aussi mitigé). Heureusement une fois cela terminé cela va repartir dans le bon sens avec l’efficace et classique « Death May Die » tout en variations et qui fait le boulot comme il faut... à l’instar des sympathiques « In The Lair Of Legacy Leeches » / « The Things That Were And Shall Be Again » où l’alternance est de mise et la noirceur plus marquée, de par la présence accrue des parties lourdes et rampantes inquiétantes au possible.
Et comme pour mieux surprendre l’auditeur le quintet va entamer le dernier tiers de cet enregistrement de façon tambour battant avec l’énervé et vindicatif « Dead-Life: ReAnimator » aux gros accents Punk, et qui n’hésite pas à massifier son écriture pour y jouer ainsi sur ses deux facettes les plus extrêmes… tout ça avant l’arrivée du mort de faim « Shriek Of The Castle Freak » qui nous renvoie directement au mythique
« From Beyond ». Tout ici est effectivement rétro tant les riffs déjà simples à la base sont réduits à leur plus simple expression sur fond d’explosivité permanente, vu que la pédale de frein semble visiblement été oubliée en cours de route. Du coup on est en présence ici d’un futur classique taillé pour la scène et qui montre que les gars n’ont pas oublié leur glorieux passé, et qui va lancer une dynamique jusqu’à l’ultime seconde de cette galette avec les très agréables « Curse Of The Resonator », « Horrors Of Hidden Truth », « Shroud Of Shadows » et « Ad Infinitum: The Final Hour » qui vont proposer toutes les alternances habituelles au grand-écart affirmé. Tout cela est donc idéal pour conclure les hostilités avec force bien que ça sente le rabâché comme le réchauffé, et que ça aurait pu facilement être échangé avec d’autres passages tant on a la sensation que tout cela sert plus à remplir et meubler qu’autre chose.
Néanmoins malgré son statut différent par rapport au précédent ce nouveau chapitre contient quand même de bonnes choses qui feront oublier largement les erreurs précitées, tout en restant bien au-dessus de l’oubliable
« Back From Beyond ». A voir maintenant comment l’entité gèrera la suite de ses aventures (Jonny Pettersson ayant depuis mis les voiles), mais en tout cas on se contentera volontiers de cette galette de deuxième division bien qu’il faudra à ses créateurs relever le niveau à l’avenir s’ils veulent conserver l’attrait positif et un retour au premier plan entrevu il y a un peu plus de trois ans désormais. Sans doute que lever un peu le pied du côté des sorties sera bénéfique afin d’éviter de trop se disperser comme cela a été le cas récemment, à voir donc ce que Kam Lee et ses comparses nous réserveront dans le futur, même si pour le moment on se contentera tranquillement de ce « Necrolution »... à défaut de mieux, vu qu’il prendra hélas assez vite la poussière sur l’étagère.
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