Venu d’Italie, le groupe italien
SELVANS est composé d’un unique membre d’origine italienne, nommé comme le groupe « Selvans » et de 6 membres de session : l’Italien Chris D’Onofrio aux guitares, l’Italien Tony Scelzi pour d’autres parties à la guitare, l’Italien Triumphator pour un passage solo à la guitare sur un seul titre (« Pantàfica »), l’Italien Agares à la basse, l’Italien Marco Berrettoni à la batterie et l’Italien Roberto De Grandis à la flûte traversière. Oups, avec toutes ces informations, j’ai peut-être oublié de dire de quel pays vient
SELVANS ! C’est d’Italie !
Je fais le forcing mais c’est nécessaire parce que jusqu’à maintenant la formation pouvait paraître bien plus neutre. Evidemment, certains éléments trahissaient leur nationalité, mais les compositions des deux premiers albums auraient très bien pu être créés par des entités non italiennes.
Lupercalia (2015) et
Faunalia (2018) avaient convaincu les fans de black metal atmosphérique à tendances folk de tout bord, et sont devenus des références pour beaucoup dans ce style. Cette époque est terminée. Désormais,
SELVANS a changé de style et il met très en avant ses origines. Il faudrait être sourd pour ne pas comprendre que le groupe a opéré un énorme virage pour rendre hommage à ses racines.
Saturnalia, c’est l’Italie. Dans toute sa splendeur, mais aussi dans toute sa lourdeur… Les vocaux sont évidemment en italien, mais principalement clairs et donc particulièrement audible, ne laissant aucun doute sur les paroles. Le style de chant est parfois black, mais la plupart du temps il s’approche de l’opéra. Je ne suis pas un spécialiste donc je ne pourrai pas dire c’est soprano, contralto ou pépino, mais c’est extrêmement théâtral. Tout l’album est un « comedia del arte » aux expressions grimaçantes et excessives. La pochette elle-même nous montre que c’était le but, et que
SELVANS s’est laissé embarquer par sa nature italienne. Et évidemment, le black metal n’est plus suffisant pour exprimer les envies du groupe, alors il a beaucoup déplacé le curseur vers la mélodie grandiloquente, au point de s’affilier désormais au heavy metal.
Est-ce que c’est mauvais ? Absolument pas, c’est même sans aucun doute très bon pour les amateurs de l’Italie, mais pour beaucoup ce sera comme si Joker 2 était une comédie musicale, comme si la suite de Mad Max s’intéressait à un autre personnage, comme si Anthony Mackie reprenait le rôle de Captain America. Effectivement, on pourrait aussi dire qu’il faut être ouvert, qu’il est bon de s’intéresser à d’autres sonorités, et que du « heavy progressif théâtral avec ses miettes de black metal » est original et unique, mais entendre un chevreuil se faire écraser par un tracteur aussi, ce serait original et unique, mais pas nécessairement agréable...
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