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Blistering Rot - Primordial Masters
Chronique
Blistering Rot Primordial Masters (EP)
Comment continuer à jouer du SKELETAL REMAINS même si on n’en fait plus partie ? Tout simplement en lançant un nouveau groupe composé d’anciens membres y ayant joué par le passé, mais sans devoir supporter le caractère difficile de Chris Monroy (qui a vu désormais défiler un grand nombre de musiciens à ses côtés)… ce qui va ainsi amener une vraie sérénité en interne. Fondé en 2021 dans la cité des anges le trio réunit en son sein Adrian Marquez à la basse et au chant, le batteur multicartes Johnny Valles et Adrian Obregon à la guitare... que l’on a pu entendre ensemble ou séparément sur les trois premiers opus des restes squelettiques. Sur le papier tout cela a donc de l’allure de par l’expérience de chacun et la vision commune où ils souhaitent emmener leur nouveau rejeton, et après une période de gestation ce premier Ep (suivi peu de temps après par un single inédit et l’apport d’un second guitariste) expédié en vingt minutes montre déjà de bien belles qualités pour le futur. Car avec trois morceaux et une reprise de SLAYER le combo livre ici une prestation impeccable portée par une écriture imparable et un groove intense qui sent bon la scène américaine des années 80-90, avec en prime une production granuleuse parfaitement raccord… même si on pourra tiquer sur le son un peu synthétique de la batterie.
Nous envoyant immédiatement au sein des excellents « Beyond The Flesh » et « Condemned To Misery » ces titres vont parfaitement faire leur office, et tout d’abord via l’équilibré « Incarcerated Sanity » qui va privilégier les passages lourds et rampants où le tapis de double prédominant va tout écraser sur son passage, tout en proposant des riffs affûtés et une batterie qui groove à mort. Si ça mise principalement sur la lenteur les gars ne vont pas hésiter à lâcher les chevaux quand il le faut même si ça n’est jamais totalement débridé, vu que le mid-tempo est souvent de mise avec ce qu’il faut pour secouer la nuque et proposer ainsi suffisamment de dynamisme. Rien de nouveau ni d’original donc… mais c’est tellement accrocheur et groovesque qu’on n’y trouve rien à redire, surtout que la suite va clairement grimper d’un cran en intensité vu que ça va souvent tabasser et jouer à deux cent à l’heure sans pour autant oublier de mettre les ralentissements et passages bridés à l’honneur. C’est le cas pour la doublette « Shattered Innocence » / « Blasphemous Monstrosities » qui va balancer de manière plus flagrante tout le panel technique des trois compères qui livrent un rendu imparable où l’alternance est de mise constamment, laissant ainsi les différentes vitesses se dévoiler entièrement pour une profondeur imparable où l’on est totalement happé dans cette tempête de noirceur qui émerge de ce contenu gras et désespéré.
On a donc compris que sans en faire des caisses l’entité arrive à parfaitement emmener l’auditoire où elle le souhaite sans être dans l’excès technique, celle-ci servant à l’accroche générale et non à la démonstration stérile qui montre que le old-school a décidément de beaux restes et qu’il y a encore de l’avenir dans ce registre pourtant hyper concurrentiel. Et même quand les comparses livrent leur vision d’une composition qui n'est pas la leur ça passe là encore tout seul, la preuve ici avec le « Praise Of Death » de Tom Araya et ses sbires qui est immédiatement reconnaissable… et même si ça reste très fidèle à l’original cette mouture possède un soupçon de personnalité de par le timbre de voix très différent et le rendu granuleux digne du Morrisound Studio, et qui a tout pour faire un malheur sur scène. Car c’est cela le principal et l’on ne va pas faire la fine bouche malgré le fait que tout cela passe beaucoup trop vite pour pouvoir se faire une opinion définitive du désormais quatuor, dont on attend déjà la suite avec impatience tant il montre de belles qualités… mais vu le pedigree des mecs on n’en attendait pas moins. Sans en faire jamais trop ceux-ci livrent donc un premier jet particulièrement réussi qui a tout ce qu’il faut pour plaire au plus grand nombre comme pour aller loin dans le futur, on valide donc aisément cela et on se satisfera de ce court rendu qui en attend d’autres… et si c’est du même acabit c’est un grand oui spontané et communicatif.
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