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Last Retch - Abject Cruelty
Chronique
Last Retch Abject Cruelty
Désormais habitué à nous envoyer une nouvelle livraison sonore de façon régulière le combo de l’Ontario est entré désormais dans une certaine routine qui lui va finalement très bien, tant son Death Metal monolithique et qui pue le BOLT THROWER à des kilomètres a toujours fait parfaitement son office. Et s’il est désormais signé chez les Italiens de Time To Kill Records pour le reste rien n’a changé pour le quintet qui nous livre ici son second opus qui va reprendre là où les choses en étaient restées, vu que ce « Abject Cruelty » est presque un copier-coller du très sympathique
« Sadism And Severed Heads » aussi bien du côté de l’exécution que de la durée... car là encore en même pas une demi-heure tout cela est déjà terminé. Et finalement cette courte durée se révèle idéale vu l’écriture minimaliste et les plans semblables et interchangeables régulièrement repris sur l’ensemble des huit compositions ici présentes, qui réussissent cependant à ne pas être trop répétitives ni redondantes vu que ses auteurs ont la bonne idée d’y mettre suffisamment de variété pour qu’elles aient chacune leur personnalité, tout en ayant un groove de dingue parfait pour faire mal aux cervicales.
Car dès les premiers instants du morceau-titre qui débute les hostilités on va être pris à la gorge par toute la graisse qui en déborde, et où l’on retrouve un mélange rythmique permanent entre les parties rampantes et pachydermiques et les accélérations redoutables où les blindés ouvrent le feu sur l’ennemi sans discontinuer. C’est dense, varié et remuant à souhait tout en balançant des gros riffs simples et redoutables qui font exactement ce qu’on attend d’eux, histoire de montrer une exécution sans concessions et d’une grande noirceur où l’attrait ne va pas faiblir jusqu’à la dernière seconde. Et si l’on a pu apercevoir ici que le ralenti était prépondérant cela va être aussi le cas de toute cette première moitié de disque où le côté massif va ressortir aisément, que ce soit avec « Beasley Meth Merchants » qui se montre encore plus remuant et humide ou via la doublette « Dissecting The Leper » / « In The Polder They Reek » en mode train de sénateur à la présence étouffante et aux légères influences Doom, qui renforcent ainsi l’imprégnation de toute cette froideur dans le corps comme l’esprit. Lâchant les chevaux avec parcimonie l’ensemble de ces plages mise sur une obscurité totale et une ambiance mortifère impénétrable où malgré quelques redondances on ne s’ennuie jamais, et on apprécie d’autant plus ce voyage au tréfond de la saleté comme de la guerre qui défile sans qu’on n’ait le temps d’être en écoute inattentive. D’ailleurs pour la seconde partie de ce nouveau cru les légers défauts que l’on aurait pu ressentir vont s’effacer, vu que la diversité rythmique va être fortement accentuée à l’instar de l’explosivité plus marquée... tel que « Resinous Drip Of Decay » le propose en jouant le grand écart avec même quelques blasts furieux pour captiver davantage l’auditoire.
Tout cela n’étant que le début de bons moments où les cous vont être fortement sollicités, et en premier lieu via l’excellentissime « Dissolved In Lye (Down To Rot) » qui va passer en revue l’ensemble des rythmiques disponibles avec un équilibre constant et un dynamisme impressionnant. Cela va aussi le cas du tout aussi impeccable « Oozling Pustules » qui accentue plus fortement les variations au point de passer d’une explosivité exacerbée à un bridage quasiment intégral, sans qu’on n’y perde en attractivité. D’ailleurs « Gatling Gun » qui termine ce long-format avec toujours cette même sensation de puissance jouissive va lui mettre l’accent sur le mid-tempo pour headbanguer une ultime fois, bien calé entre les traditionnelles montagnes russes pour finir d’annihiler toute forme de résistance et confirmer que ses auteurs s’améliorent à chaque nouvelle sortie. Car même si ça donne un légitime sentiment de recyclage à chaque disque il faut bien reconnaître que ça fait mouche et que ça s’améliore au fur et à mesure, preuve donc que sans en faire des tonnes l’entité a de la ressource comme du potentiel qui se dévoile de mieux en mieux. Gardant donc sa ligne de conduite comme son efficacité LAST RETCH signe une réalisation qui a tout pour plaire aux fans de l’œuvre immortelle pondue par Karl Willetts et ses comparses, et même si on aurait souhaité ici que ça lâche un peu plus fréquemment les chevaux ça reste tellement impeccable qu’on n’en tiendra pas compte surtout qu’avec sa temporalité réduite on réécoutera l’ensemble fréquemment et surtout avec le même plaisir. Tout cela confirme donc que le Canada en matière de Metal de la mort est en pleine renaissance et que les cinq acolytes ici présents sont en train doucement de se placer dans le haut du panier local, et vu la concurrence qui y règne c’est un signe qui ne trompe pas.
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