Bientôt dix ans de carrière pour quatre LP au compteur des Italiens de
HUMAN, uniquement des productions indépendantes cependant qualitatives, un travail soigné au service d’un
death metal éminemment technique. Elle ne vous rappelle rien cette pochette de
Concetto Transeunte ? Moi elle m’évoque fortement celle de
A Valediction, les points communs avec
OBSCURA ne s’arrêtant d’ailleurs pas à une simple similarité graphique. Cette basse
fretless bien mise en avant, ces alternances entre de pures bouffées de fièvre finement blastées et des moments mélodiques où les guitares tricottent à qui mieux mieux, ce chant certes guttural mais audible, articulé, ok les Allemands n’ont peut-être pas le monopole mais cela y ressemble tout de même fortement. À eux ainsi qu’à la cohorte de formations du même acabit : les
DECREPIT BIRTH,
BEYOND CREATION et compagnie.
Néanmoins, que ces similitudes ne vous découragent pas car les neuf compositions sont vraiment bien réalisées. Outre la maîtrise technique indissociable de ce style, le groupe parvient à composer des morceaux qui ont du sens au sein de structures brèves, rarement au-dessus des quatre minutes. Et c’est notamment ce côté « ramassé » qui donne tout son punch à l’album car il ne se montre à aucun moment nombriliste, se regardant jouer plutôt que cherchant à raconter quelque chose. Sans compter que l’on parle ici d’un
death pur jus, sans déviance
core, juste quatre mecs qui se sortent les doigts pour écrire une musique exigeante, complexe où les enchaînements et autres changements de tempos sont hyper fluides.
D’ailleurs, au-delà de la qualité des solos et si je fais abstraction de la
fretless qui a tendance à rapidement me fatiguer dans le
metal, j’apprécie surtout que
HUMAN ne se départisse jamais d’une certaine brutalité (« Essence »), certes loin de l’outrance actuelle mais qui à la différence de nombre de ses confrères, ne rend jamais l’écoute soporifique. Il y a systématiquement un break, une accélération, quelque chose qui relance l’attention jusqu’au final instrumental « Egeria ». Cela dit, avec ses trente petites minutes, il aurait été catastrophique de s’emmerder durant
Concetto Transeunte.
Pour avoir été jeté une oreille au prédécesseur
Alizarin Refraction (2019), je peux affirmer qu’il est au moins aussi bon et alors que j’avais délaissé depuis quelques temps le
death technique, la faute à un
AUGURY muet depuis 2018, les Italiens me redonnent goût en cette approche démonstrative toutefois inspirée, influencée sans pour autant se transformer en un clone insipide. De toute façon, vous serrez fixés sur votre appétence envers l’album dès l’introduction « Lure » qui, en un peu plus de deux minutes, fait la démonstration de tout ce dont sont capables les musiciens.
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