Afsky - Fællesskab
Chronique
Afsky Fællesskab
C’est bien, il ne nous a pas fait trop attendre. Remarquons-le, il n’a jamais été très long entre deux albums, Ole Pedersen Luk. C’est sans doute parce qu’il est seul au sein d’AFSKY. Il n’a pas besoin d’attendre que d’éventuels comparses soient disponibles, prêts, ou qu’ils aient des idées. Il avance à son rythme, et uniquement au sien. Et puis il est vrai aussi qu’il ne se disperse pas comme certains, en multipliant les interventions ailleurs ou en créant une multitude de projets parallèles. Lui se contente d’AFSKY, ou presque. Il a bien monté HELTEKVAD avec d’autres compatriotes danois, mais cette formation ne semble pas trop l’accaparer, et un seul album, unique, est paru en 2022.
Ole Pedersen Luk se concentre donc principalement sur AFSKY, pour le plus grand plaisir des fans, d’ailleurs particulièrement nombreux. Le groupe est rapidement devenu une référence et un représentant du black moderne, marquant fortement la scène avec son deuxième opus en 2020, Ofte jeg drømmer mig død. C’était amplement justifié et mérité, et cela aurait pu être lourd à porter. Mais AFSKY a parfaitement enchaîné et propose, sur son quatrième album, des compositions totalement dans l’esprit et la logique attendus et espérés. Elles sont extrêmement talentueuses, déversant un black metal enragé saupoudré de mélodies claires irrésistibles. Irrésistible, c’est bien le mot. « Natmaskinen », « Velkommen til livet », « Arveskam »… Je suis incapable de déterminer quel morceau est le plus puissant émotionnellement, le plus réussi. Tout ce que je sais, c’est que ce n’est pas « Den der ingenting ved tvivler aldrig », le seul des six à ne pas appuyer sur le bouton « Sakrifiss va être pris au cœur ! ». Tout le reste est une réussite, même si certains estimeront que les ficelles sont déjà connues et que rien n’est véritablement inventé.
Rien n’est inventé ? Heureusement, car ce n’est pas l’objectif. Certes, nous recherchons parfois de la nouveauté et aimerions être bousculés, mais avec AFSKY, ce n’est ni nécessaire ni pertinent. Ce n’est tout simplement pas le propos. Le Danois parvient à sublimer ce qui existait auparavant de manière encore imparfaite. Il crée des ambiances idéales pour faire mouche, grâce à des breaks placés au bon moment et parfaitement dosés, à une agressivité qui reprend avant que la lassitude ne s’installe, et à des vocaux hurlés et crachés avec toute la douleur qu’un homme peut exprimer.
Je ne ferai pas non plus partie de ceux qui compareront cet album aux précédents en cherchant à minimiser son talent pour démontrer que c’était mieux avant, ou non. L’essentiel est ailleurs : celui-ci aussi est indispensable.
Par contre, une chose mérite d’être signalée. Une piste cachée de quatre minutes se trouve à la toute fin de l’album, après près de vingt minutes de silence. Elle est disponible uniquement sur la version CD. Il s’agit d’un instrumental, mentionné nulle part, mais qui, après de longues recherches, semblerait porter le nom de « Ouverturen til undergangen ». Ce n’est pas mauvais en soi, mais pas vraiment indispensable non plus. J’aurais nettement préféré que ce morceau soit intégré comme une piste à part.
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par Sosthène
Par Keyser
Par Jean-Clint
Par Jean-Clint
Par Lestat
Par Jean-Clint
Par xworthlessx
Par Ikea
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par Lestat
Par Krokodil
Par Niktareum
Par Jean-Clint
Par Jean-Clint