Marre de te faire traiter d'homosexuel parce que tu écoutes du death mélodique ? Envie pour une fois de faire découvrir un groupe que tu apprécies à tes amis qui ne jurent que par le brutal grind/death gore ? Ne t'inquiètes pas, Fragments Of Unbecoming ne tape pas dans ce registre mais niveau paires de « hoden » (couilles), ils en ont ces jeunes Allemands ! Deux ans après un
Skywards pas franchement original mais aux mélodies et à la brutalité drôlement efficaces, Fragments Of Unbecoming revient avec son troisième album
Sterling Black Icon pour rassurer les fans frustrés d'In Flames première génération. Pour ce nouvel opus, le teutons recrutent un nouveau grogneur, un dénommé Sam Anetzberger, sans délaisser pour autant l'ancien hurleur/guitariste, nan cette fois place à du death mélodique à deux chanteurs.
Pas de changements majeurs dans leur musique par rapport au précèdent album, plus de maturité oui, çà n'en fait aucun doute.
Skywards bien que très bien foutu, pêchait sur la durée avec une musique linéaire loin d'être facile à digérée. Dire que Fragments Of Unbecoming innove avec
Sterling Black Icon serait un bien gros mensonge. Pour ce qui est de la nouveauté, nous avons affaire à une balance qui privilégie cette fois la brutalité à la mélodie. La faute en partie à deux grogneurs puissants alternant vocaux death et vocaux ultra gutturaux qui n'auraient pas du tout fait tache dans un groupe de brutal death : le rendu se veut jouissif au possible ! Ces chants d'outre-tombe accompagnent des riffs death pur jus ainsi qu'un batteur pas manchot qui ne lésinera pas sur la double pédale qui fait mal ! La production offre un son bien plus chaud et puissant qu'auparavant même si n'est pas encore çà. C'est avec un sourire de sadique que les gros chevelus poilus feront ventilateurs avec leurs chevelures face à des titres redoutables tels que « Breathe In The Black To See » (c'est un groupe de death mélodique ?) ou « Scythe Of Scarecrow » (bonne pioche que ce Sam !)
Bien évidemment je rassure les petites natures, malgré pas mal de passages relativement bourrins sur tout l'album, cette vague de blasts ou de riffs intenses très black/death sera toujours suivie ou précédée de mélodies discrètes placées à bon escient ! Le death scandinave du début/milieu 90 reste toujours gravé dans la musique de Fragments Of Unbecoming avec des mélodies simples mais qui ne devraient plus lâchées vos cages à miel, il suffit d'écouter des titres comme « Sterling Black Icon » (le plus bel exemple de ce que peut apporter l'album), « Weave Their Barren Path » (balance parfaite), « Dear Floating Water » (au riff leitmotiv dévastateur) ou encore « A Faint Illumination » (au break à vous enfoncez le cul dans votre siège). Pas de réels répits avec
Sterling Black Icon si ne c'est une petite minute d'un interlude instrumental et c'est bien çà le problème. Tout comme le précèdent album, difficile de tenir 50 minutes entières, d'autant plus que la moyenne des titres est de plus de 5 minutes 30… En résulte un certain essoufflement en cours d'album avec des passages longuets choisis pour bourrer des titres qui n'en avaient pas forcément besoin…
Fragments Of Unbecoming fait mieux que son précèdent album : plus brutal et mieux exécuté. Malheureusement des longueurs persistent encore et ne pourront être sauvées par des riffs qui sonnent trop comme du déjà entendu. Reste qu'en matière de death mélodique, le groupe offre une bien bonne musique qui devrait ravir aussi bien les vrais death metalleux que ceux qui idolâtrent
The Jester Race. Avec un prochain album encore mieux maîtrisé, inutile de dire que Fragments Of Unbecoming devrait rentrer dans le top ten récent des groupes de death mélodique (pas pop hein) de haut niveau.
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