Ava Inferi - Burdens
Chronique
Ava Inferi Burdens
Présente depuis maintenant douze ans dans l'esprit de son créateur Rune Eriksen, habituellement connu sous le nom de Blasphemer (Mayhem), la sombre antité musicale qu'est Ava Inferi à eu le temps de mûrir. A la croisé du doom metal, d'influences gothiques sentant bon le Dead Can Dance et de couleurs locales (Rune est installé depuis quelques temps au Portugal), ce que nous propose Ava Inferi à de quoi surprendre connaissant son géniteur, désormais entouré de musiciens du coins et surtout de sa compagne au chant, Carmen Simoes.
Le mystère plane autant sur la musique du combo que dans son aspect visuel, à travers leur site ou tout simplement le très sobre et inquiétant livret. La musique semble s'écouler comme un ruisseau à travers un jardin sombre et désolé, avec beaucoup de finesse et de feeling, et on est très vite pris par l'aura mélancolique, éthérée qui se développe tout au long de ces 40 minutes. Les mélodies sont pourtant simple sur la pluspart des titres, comme en ateste l'intro plombante du premier titre, le titre Fate Of Mountains ou la superbe mélodie en tapping The Wings Of Emptiness, qui prendrait presque des airs de Cry Of Mankind. The Shrine est un titre assez dérangeant, le chant de Carmen inquiète autant que la musique enchante, Sinisters se veut plus "rassurant", en servant de conclusion au titre précédent.
Quelques samples bizarroïdes, des échos de piano résonnants régulièrement, des guitares acoustiques semblant pleurer leurs accords (rappelant parfois les plaintes sépulchrales de Tristitia) se joignent au panel vocal particulièrement riche et émouvant (allant du chant lyrique aux murmures de sorcière) de Carmen pour renforcer la grâce quasi-malsaine de la musique.
Bien qu'assez déstabilisant lors de la première écoute, ce premier effort d'Ava Inferi se revèle tout de même agréable, la musique est assez reposante de pars la dimension ethérée et la subtilité des compositions, bien que son ambiance assez difficile à retranscrire avec des mots soit sombre et mystérieuse, presque malsaine d'une certaine manière. Ava Inferi arrive au final avec son premier opus à proposer un style personnel et original et à demarquer son oeuvre, malgré des éléments relativement courrant aujourd'hui dans le domaine.
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