Infernaeon - A Symphony Of Suffering
Chronique
Infernaeon A Symphony Of Suffering
Pas de black/death version 100% scandinave avec Infernaeon (pour les allergiques) mais plutôt un « revival » du groupe légendaire Nocturnus remis au goût du jour (plus « couillu » diront nos chevelus actuels) ! Jeune groupe formé en 2005 par deux ex-Monstrosity (le vocaliste fondateur Brian Werner et le guitariste Sam Molina qui rejoindra la bande un peu plus tard), le groupe se fait très vite une réputation du fait de concerts assez « spéciaux »… En effet le groupe, épaulé de maquilleurs et de gars s'occupant d'effets spéciaux chez Universal, offrira des spectacles plutôt « gores » et réalistes ! Mais le principal but d'Infernaeon, c'est le souhait de redonner un coup d'éclat à la scène death metal floridienne en perte de vitesse, en piochant aussi bien dans du pur Morbid Angel que dans du black metal symphonique européen à la Limbonic Art. Le résultat de cette expérience c'est la sortie de leur premier album A Symphony Of Suffering en cette année 2007, produit de mains de maître par le bien nommé Erik Rutan !
L'introduction « Shades Of Obscurity » au clavier n'aurait pas fait tâche sur un album de Dimmu Borgir mais c'est tout autre chose qui nous attend par las suite… Les bases death metal de la scène floridienne se font bien ressentir que ce soit le chant de Brian (les connaisseurs des premiers Monstrosity devraient avoir une idée de la chose), le jeu des deux guitaristes ou la batterie redoutable qui ne joue pas sur les artifices. De ce fait on peut remercier monsieur Rutan de nous proposer une production qui respecte au poil le « vrai » son metal des glorieuses années en évitant par exemple le son batterie ultra synthétique (la délectation est enfin possible). Cependant lorsqu'on écoute ce A Symphony Of Suffering, il vaudrait mieux aimer les nappes de clavier grand-guignolantes car ici leurs présences se veut relativement importantes. Jouées par un claviériste à part entière, elles permettent d'ajouter et de fignoler une ambiance plutôt délirante et oppressante absolument jouissive (toute droit sortie du « théâtre des horreurs »). Accompagnées de certains riffs démoniaques, des modulations black de Brian mais aussi du chant de Ben Falgoust (Soilent Green, Goatwhore) : le résultat est carrément orgasmique (« The Oracle Of Armageddon ») !
L'album d'Infernaeon aurait certainement été vite oublié sans cette démarcation (rien de bien révolutionnaire en soit). Quoique la précision chirurgicale (le riff, solo ou double pédale placé quand il faut) sur chaque titre démontre l'immense talent des membres à nous délivrer une musique redoutable d'efficacité ! Néanmoins pour les petites natures réticentes à ce côté death primitif, vous devriez être hypnotisés par le nombre incalculable de soli inhumains (le hit « A.I.D.S ») et de riffs mélodiques totalement accrocheur sur chaque titre ! A Symphony Of Suffering passe vraiment comme une lettre à la poste mais devrait cependant en frustrer un certain nombre du fait de sa durée impardonnable : une petite-demi heure qui nous laisse clairement sur le carreau… La faute à cette musique énormissime qui aurait gagnée en impact avec deux ou trois titres en plus : assez rageant…
Prosthetic Records continue à gagner de l'estime auprès des métalleux en herbes (quelques semaines après Year Of Desolation et Beneath The Massacre) et propose à nouveau un très bon album pour nous esgourdes ! Infernaeon devrait à mon sens ravir aussi bien les chevelus crados arborant fièrement leurs t-shirts Morbid Angel que les personnes plus raffinées aimant le black metal symphonique. Excellente découverte pour ma part ! J'attends avec impatience leur prochain album et un fameux concert en France !
| Mitch 29 Mars 2007 - 2059 lectures |
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