Vanhelgd, une des mes plus grosses surprises de cette belle année 2014 (le label Pulverised Records est une valeur sûre), était tombée quelque peu dans l’oubli… Après un
Relics of Sulphur Salvation ravageur, le groupe suédois accentue son virage doom pour laisser la plupart de ses adeptes death metal dans une grande torpeur, le point de chute étant leur dernière offrande narcotique
Deimos Sanktuarium. Plus de cinq années ont passé, le line-up reste identique pour ce sixième album
Atropos Doctrina, enregistré chez le célèbre Magnus "Devo" Andersson (ex-Marduk) et désormais sous l’étiquette Dark Descent Records. Le groupe reste sur sa thématique de la mythologie grecque, Atropos étant l’une des trois déesses Moires représentant le destin, c’est elle qui coupe le fil de la vie, d’où le ciseau du classieux artwork du frontman (encore une fois).
A peine l’ouverture “Saliga äro de dödfödda” lancée que le sourire nous revient, on dirait que Vanhelgd fait un pas en arrière dans ses appétences doom. Retour des mélodies transperçantes, du chant totalement possédé de Mattias Frisk, des riffs morbides et même du blast (“I ovigd jord”). Ainsi on retrouve les racines death de leurs adolescence (Entombed, Gorement, God Macabre, Desultory, Necrophobic) mais aussi les prémices du death mélodique (At The Gates, Eucharist, Unanimated) ainsi que mélodies glaciales toujours sous influence doom (Paradise Lost). La production “à l’ancienne” pourrait en faire tiquer quelques-uns, notamment dans son mixage assez obscur. Une saveur “nineties” (sans artifice) et cradingue qui colle parfaitement à la musique des Suédois, même si la puissance de frappe de
Relics of Sulphur Salvation aurait à mon sens décuplé l’efficience de cette galette.
Atropos Doctrina gomme les dégonflements de “soufflé” que l’on subissait dans les précédents albums (beuglement, gros riff puis s’en va), même si tout n’est pas encore parfait (seconde partie plus en dents scie, notamment le final “Gravjordsfrid”). Le succès ? Des compositions plus fines et un fil mélodique permanent. Cette fois Desultory, Necrophobic (old) et Unanimated ressortent clairement dans les principales influences (forcément cela me parle). Aucun morceau n’échappe à une mélodie frissonnante (“Kom dödens tysta ängel”) ou un lead d’un break ravageur (“Atropos Hymnarium”). Le haut du panier en termes d’accroche étant la viking “I ovigd jord” (tout droit sorti d’un King Of Asgard du bassiste et batteur) au refrain imparable en live pour secouer sa crinière. Comme autre levier, ce sont indubitablement les vocaux des deux guitaristes. Complètement déchirés et déshumanisés derrière des paroles uniquement en suédois. Comme à chaque chronique, je le répéterai, beaucoup de groupes devraient chanter dans leur langue natale, le résultat n’en est que meilleur. On notera enfin des arrangements très discrets aux claviers qui auraient pu être davantage approfondis, dommage.
Après deux albums (pour ma part) à faire piquer du nez, ça y est, ce
Atropos Doctrina rétropédale vers le blackened death metal “nineties” du jouissif
Relics of Sulphur Salvation. L’impact n’est pas le même mais les compositions gagnent en fluidité malgré encore quelques flottements et un mixage un peu bancal. Pas de redite non plus, Vanhelgd fait certainement de ce
Atropos Doctrina l’album le plus mélodique de sa discographie, tout en gardant ses aspects doomy frissonnants, quelle ambiance. Vanheldg est à remettre dans les groupes à suivre de très près !
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo