Vanhelgd - Deimos Sanktuarium
Chronique
Vanhelgd Deimos Sanktuarium
« Vanhelgd är tillbaka ». Si Vanhelgd ne vous est pas familier, avec une pochette comme ça, impossible de ne pas être intrigué. Deux ans après
Temple of Phobos, les Suédois reviennent avec un cinquième album
Deimos Sanktuarium, « Déimos » ou « terreur » en grec ancien, c’est aussi le fis d’Arès et Aphrodite. Dans la continuité de leur thématique mythologique donc, Déimos étant le frère jumeau de Phobos. Côté changement, le frappeur d’origine laisse sa place ici à Mathias Westman (King Of Asgard), le reste ne bouge pas. Artwork magnifique du frontman, étiquette Pulverised Records et production qui suit la bande depuis le dévastateur
Relics of Sulphur Salvation (enregistrement au studio Underjord et mixage/mastering au Necromorbus). Nouvelle offrande pour rattraper un précédent brûlot en demi-teinte ? Pas vraiment.
Sur le papier je suis pourtant toujours preneur. Références à leurs amours de jeunesse, les prémices du death mélodique suédois (ça me parle) et du doom anglais (Paradise Lost comme principale référence). Zzzzzz… Désolé mais comment ne pas piquer sérieusement du nez à mi-parcours ? La faute à des morceaux rachitiques étirés jusqu’à l’extrême limite et ne reposant que sur de rares passages mélodiques à capter comme un mort de faim. Ces riffs mélodiques glacials « simples » (Eucharist mon amour) et sombres comme à la belle époque « nineties » : « A Plea for Divine Necromancy » (3:34), « Så förgås världens härlighet » (3:32), la très catchy « Vi föddes i samma grav », le break plombant de « The Ashes of Our Defeat » (3:22). Certes, mais bien trop succincts par rapport au reste monotone. L’ambiance mélancolique alors ? Elle n’arrivera pas non plus à faire son effet et cela malgré le chant puissant et poignant de Mattias. Epaulé des cordes vocales du deuxième guitariste, le gaillard véritablement possédé, modulant du criard au guttural avec des relents d’un Van Drunen (Asphyx comme influence). Les paroles en suédois ne font d’ailleurs que décupler son efficience. Impressionnant mais qui ne pourra gommer le niveau difficilement acceptable des compositions.
Hurlements et les quelques mélodies de côté, je noterai quelques moments apportant un brin de fraîcheur ambiancé dans ce death/doom bien terne : le chant clair de l’invité Thomas Sabbathi (Year Of The Goat) sur « The Silent Observer » ou les chœurs incantatoires sur le final de « Här finns ingen nåd » (véritable immersion « incantations à capuche dans le sanctuaire de Déimos »). Assez grinçant car des morceaux réduits de moitié (plus de 7 minutes, franchement…), plus affinés et jouant sur les variations de débits auraient pu redonner le sourire passé. On ressent d’ailleurs ce potentiel quand Vanhelgd pousse la cadence et sa virulence, l’introduction de « Här finns ingen nåd » dans l’esprit antérieur avec ce son éprouvé toujours aussi jouissif. Au final, rien de foncièrement mauvais mais intercepter le moindre sursaut en fatiguera plus d’un.
Forcément, j’aurais voulu donner une note aussi haute que pour la qualité de l’artwork (réalisé de mains de maître par son frontman Mattias).
Deimos Sanktuarium confirme l’évolution « doom » entamée sur la précédente galette. Les adeptes de leur death metal « direct » feront à coup sûr la moue à l’instar des aficionados de tempo léthargique. Des frissons quasi-inexistants dans des compositions maigres à rallonge. Bien compliqué de tenir ces 44 minutes et de vous écrire cette chronique. In extremis des minutes rehaussées en dent de scie par une mélodie, un break ou un hurlement déchiré. Je retourne à mon
Relics of Sulphur Salvation.
| Mitch 12 Octobre 2018 - 1380 lectures |
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