The Funeral Pyre - The Nature Of Betrayal
Chronique
The Funeral Pyre The Nature Of Betrayal
Les groupes de black/death mélodique (typé « Grand Nord ») ne sont plus trop « légion » à l'heure actuelle (malgré quelques grands nom qui subsistent encore) et je dois vous avouer la frustration que cela me cause (un peu comme mon ancienne prof de français de lycée, qui n'a plus été effleurée par un homme depuis l'hiver 68)… Alors lorsqu'un jeune groupe (américain ???) souhaite rallumer la flamme en 2007, je vous laisse imaginer mon « émoustillation » (et ma tronche) ! Le groupe se prénomme The Funeral Pyre (« le bûcher funéraire ») et a été formé en 2001 (pendant les années lycée) à Los Angeles. Sur le papier la bande n'a pas l'air de débuter : des centaines de dates dont des tournées avec Vader et Suffocation ainsi qu'un album et un split sortis un peu plus tôt. The Nature Of Betrayal est quant à lui paru en 2006 mais quelques temps après, The Funeral Pyre est recruté par Prosthetic Records qui ressort alors ce deuxième opus.
The Funeral Pyre n'est pas le premier groupe ricain à surfer sur ce style de metal (extrême) mélodique scandinave. The Black Dahlia Murder a lancé la marche (dans un sens légèrement différent) mais d'autres ont aussi suivi le mouvement je pense surtout à Abigail Williams. La surprise ne fut donc pas si orgasmique que çà le premier titre lancé… Comme vous pouvez le deviner aisément, place au death mélodique de Gothenburg croisé au black/death de la bonne époque : tout ceci dans le moule américain moderne et « fashion ». Bien heureusement les membres de The Funeral Pyre ne sont absolument pas manchots et réussissent à nous délivrer quelques très bons passages tout droit sortis des belles années 90 (intenses et accrocheurs). L'auditeur en manque de bons riffs mélodiques, devraient à mon avis trouver une once de bonheur sur la galette (riffs par paquet !). Ces uniques cartes en main, difficile pour The Funeral Pyre de se démarquer de ses concurrents et de faire oublier les pierres angulaires de l'époque. Sauf qu'ici, à l'instar d'Abigail Williams, une nana (mignonne) s'occupe du clavier et donne un tremplin à la musique tristounette des petiots.
Les nappes de claviers froides et mélancoliques sont placées de manières rigoureuses et arrivent à donner de la saveur à certains riffs, jusqu'à même donner une touche « émotion » à la chose ! Des titres comme « Here The Sun Never Shines », le titre éponyme ou « Ending The Eternal Reign » gagnent exponentiellement en noirceur et font bien comprendre que la bande ne joue pas dans la case teenagecore (l'artwork black metaul le fait comprendre). Malheureusement, malgré tout son talent et ses efforts, la jeune demoiselle ne joue ici qu'un rôle secondaire et n'arrive pas à sauver le manque d'originalité de ce The Nature Of Betrayal. Couplé à des structures de titres alambiquées et poussives (ainsi qu'un chant black trop faiblard), difficile de ne pas décrocher à la moitié de l'album… Quoiqu'il en soit, cet opus n'est point du tout mauvais (on sent le boulot et les années de jeu derrière) et s'écoute sans trop de problèmes (par morceaux). The Funeral Pyre a tout le potentiel pour nos sortir un prochain opus qui passe au statut « bon » : bon courage à eux de la part de Thrasho (on verra si çà porte la poisse) !
| Mitch 2 Avril 2007 - 1700 lectures |
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