Omnium Gatherum - Stuck Here On Snakes Way
Chronique
Omnium Gatherum Stuck Here On Snakes Way
Ils ont un nom en latin, ils viennent de Finlande, et jouent du Death Melo ? Vous pensez Insomnium, Mors Principium Est ?
Et bien, non, ici il s'agit du plus discret Omnium Gatherum. Passés jusqu'à maintenant relativement inaperçus, le combo originaire de Kotka avait pourtant sorti en 2002 le très interessant Spirits And August Light (ré-édité en 2004 par Nuclear Blast) qui malgré un chanteur à la voix un peu particulière et pas mal de morceaux bouche-trous comportait quelques pistes aux ambiences ensorcellantes, le tout serti de paroles tout à fait originales.
Nous voilà maintenant en 2007, Omnium Gatherum est signé sur Candlelight et a remplacé Antti Filppu, l'ancien chanteur, par Jukka Pelkonen (qui officie aussi dans Elenium).
Très curieux de découvrir l'évolution de ce groupe (dans lequel je plaçait pas mal d'espoirs), je porte Stuck on Snakes Way au lecteur de cd avec empressement. Premier morceau, une intro banale en arpèges banales sur une guitare clean plutôt banale. Et blam, voilà The Snake and the Way. La différence avec l'opus précédent saute aux oreilles, la formation a pris un virage très thrash-y, qui rappelle beaucoup (trop ?) le dernier Children Of Bodom, ce que les morceaux suivants me confirment.
C'est indéniable, la production est excellente, la musicien jouent parfaitement, pourtant le résultat manque cruellement d'originalité. Envolées, les ambiences et mélodies si particulières qui faisaient le charme du groupe. Les membres d'Omnium Gatherum cherchent desormais à faire bouger dans les concerts, sans revolutionner le monde du metal. En sort, à mon goût, un cd très superficiel, dont la durée de vie ne sera pas meilleur que celle d'un herisson sur l'A6 pendant le chassé-croisé des vacances. De surcroît, la voix du nouveau chanteur s'avère en de nombreux moments aussi désagréable que celle de son prédécesseur, et les quelques solos de guitares sont mielleux jusqu'à en être écoeurant.
Si il restait un morceau à sauver de cette grande deception, c'est le calme Just Signs, avec son chant clair pendant les couplets, et ses mélodies qui rappellent Spirits and the August Light. Pour le reste, je doute que cet album n'interesse qui que ce soit, à l'exception de quelques fans acharnés de Death Melodique en mal de discernement.
| Biskui 5 Avril 2007 - 1764 lectures |
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