Omnium Gatherum - The Redshift
Chronique
Omnium Gatherum The Redshift
Enième groupe de death mélodique nordique (finlandais en l'occurrence) boudé par mon collègue Biskui (cf
Stuck Here On Snakes Way), j'avoue avoir hésité avant d'écouter en détails ce quatrième album d'Omnium Gatherum. Mais avec un tel commentaire de mon mentor Dan Swanö (au mixage et mastering ici) : "
I hate bands like Omnium Gatherum, They are so good it pisses me off! Their fine blend of melody and aggression is so good I actually thought about stealing the record and release it as my own. You won't find a better album in years.” et un si bel artwork, difficile de résister… La bande finnoise revient donc à la charge (toujours chez Candlelight Records et accompagné de leur nouveau hurleur) avec un nouveau bassiste, un an et demi après
Stuck Here On Snakes Way.
Cataloguer avec précision le style d'Omnium Gatherum n'est pas évident, style qui ne se rapproche pas tellement de ses frères d'armes que sont Mors Principium Est, Norther, Kalmah ou autre Insomnium. On retrouve bien évidemment le chant guttural cher à la Finlande et ses mélodies à vous faire survoler forêts enneigées. Mais tout ceci entouré d'une musique plutôt rafraîchissante. En effet Omnium Gatherum pioche un peu partout (rock, goth) et arrive à enchaîner des titres à vous entêter pendant des heures sans tomber dans la facilité. Que ce soit l'imparable « A Shadowkey », la gothique dansante « No Breaking Point », l'épique « The Return »… Le choix du mixage par Dan Swanö n'a pas été fait au hasard, on sent des musiciens très marqués par le travail du gaillard, de Edge Of Sanity à Nighingale en passant par
Moontower. Cette touche prog' aux nappes de claviers bien kitsch (Amorphis planne) couplées à d'autres plus dans la mouvance d'aujourd'hui (« death mélo next gen ») se veulent particulièrement délectables.
Les guitaristes de leur côté n'ont rien de manchots et on sent qu'ils ont de la bouteille (12 ans d'existence !), chaque titre ayant droit à son joli solo bien technique dans les gencives. Death mélodique oblige, le gros (lo) lot de mélodie est évidemment présent avec des refrains tout autant accrocheurs. Les quelques lancées au chant clair de Jukka ne sont pas vilaines du tout («No Breaking Point », « Greeneyes » (plus goth' tu meurs), « The Second Flames »…) et ajoute une saveur mélancolique et encore plus froide aux compositions du groupe. Pour le côté rentre-dedans légèrement thrashy (« The Redshifter », « Nail », « Chameleon Skin »…), on sent que cela n'est pas vraiment la tasse de thé de nos lurons finnois, ces passages sonnant creux et en décalage avec le reste. On regrettera ainsi une certaine inégalité dans
The Redshift, qui devra faire face à l'inévitable « zappage » entre certains passages ou titres.
Omnium Gatherum aura en aucun cas redéfini le genre (j'ai l'impression d'avoir déjà écrit la chronique) mais par son death mélodique multi facettes et des compositions des plus accrocheuses,
The Redshift devrait plaire à bon nombre d'aficionados et amateurs de metal mélodique. Cela sans production massive pour cacher les imperfections ou quelconque refrain pop FM. Pas le plus mémorable mais très plaisant à écouter.
| Mitch 13 Octobre 2008 - 2303 lectures |
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