A Canorous Quintet - The Only Pure Hate
Chronique
A Canorous Quintet The Only Pure Hate
Les adeptes du death mélodique suédois « label qualité » ont pu se délecter des deux premières œuvres (raaaah ce
As Tears) de A Canorous Quintet. Malgré leur qualité indéniable et comme pour un nombre de groupes incalculable, A Canorous Quintet n'aura pas réussi à avoir l'impact tout autant justifié d'un ténor tel qu'In Flames ou Dark Tranquillity. Après les studios Unisound (Swanö) et Abyss (Tägtgren), direction le mythique Sunlight (Entombed, Dismember…) pour leur deuxième album
The Only Pure Hate ! Avec toutes les cartes en main pour enfin faire valoir leur talent, le jeune groupe posera malheureusement un pas de plus (et de trop) vers le précipice…
L'époque dépressive (et touchante) aura commencé à disparaitre avec
Silence Of The World Beyond. Ici ses références antérieures ont été presque entièrement gommées pour faire ressortir une musique « défouloir », jugez plutôt du titre de l'album. Les quelques bases death metal que l'on pouvait ressentir sur les premiers opus, dévoilent cette fois toute leur hargne ! Le choix des studios Sunlight (qui offre un brut et massif) n'y est pas du tout étranger et laisse place en priorité à un mister-Amon Amarth (Fredrik Andersson) complètement déchainé sur ses fûts : rythmique ahurissante au rendez-vous (double pédale uppercut, comme en témoigne « The Complete Emptiness ») ! A côté de çà les guitaristes proposent des vagues de riffs primitifs (mais si bons !) qui décoiffent tout autant mémé ! Je rassure tout de même les sceptiques fans de mélodies « mimi », A Canorous Quintet joue toujours du death mélo, pas de Grave donc. Ainsi ces bases death marquées soutiennent un death mélodique parfois teinté de thrash (At The Gates vous m'aurez compris) aux mélodies toujours aussi recherchées et efficaces !
Difficile de ne rien ressentir face à un « Red » (où l'on retrouve le côté froid de leurs débuts), « The Complete Emptiness » (ravageur !) ou un « Land Of The Lost » (avec certainement le riff mélodique indécrottable). Le pilier majeur qu'est Mårten Hansen ne sert malheureusement ici pas à grand-chose en nous balançant un chant fade (encore plus loin derrière un
As Tears) noyé dans les nuées de riffs et de blasts. C'est d'ailleurs ce point qui nous ouvre les yeux sur la qualité de
The Only Pure Hate : du death mélodique bien fichu qui ne se contente que de surpasser légèrement la moyenne étouffante de groupe débarquant dans la scène… En résulte de bons (voire très) passages certes (les musiciens ne sont pas manchots), mais pour ceux connaissant les précédents méfaits : impossible de retrouver ce riff mélodique tueur, cette ambiance glaciale ou ce hurlement à vous clouer sur place malgré quelques passages «nostalgie » comme l'interlude magnifique « Everbleed »…
Le précédent album
Silence Of The World Beyond annonçait un death mélodique de plus en plus standardisé.
The Only Pure Hate en est le résultat et annonce la fin de A Canorous Quintet. L'album est plutôt bon dans son ensemble mais lorsqu'il s'agit de clôturer une discographie, cela fait de la peine… Chaque membre retrouvera une autre formation mais c'est Fredrik Andersson qui tirera son épingle du jeu en rejoignant les vikings d'Amon Amarth (à partir de
The Avenger). Sauf que tout n'est pas terminé... En 2005, A Canorous Quintet ressort de sa tombe et change de nom pour This Ending : une nouvelle ère débute.
| Mitch 2 Mai 2007 - 1929 lectures |
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