Zero Degree - Surreal World
Chronique
Zero Degree Surreal World
Après une période de jeûne de death mélodique relativement longue sur Thrashocore, retour à mes premiers amours metal. Il faut dire ces temps-ci que la scène actuelle demeure plutôt pauvre voire carrément à éviter (resucées mal faites et sans intérêt). Rassurez-vous, il me reste encore pas mal de vieilleries oubliées à chroniquer dans mon étagère Ikea en agonie. Reste qu’un certain December Flower avait su raviver ma flamme en décembre dernier par son condensé de brutalité et ses références suédoises du milieu des années 90. Redoutable. Un autre groupe teuton saura titiller mes sens. Formé en 2006, Zero Degree sortira une démo en 2007 puis sortira un premier album autoproduit Surreal World fin 2010. Découvert tardivement par Massacre Records, le label ressortira enfin la galette en mars 2012. Voici sa chronique.
In Flames, Dark Tranquillity et Iron Maiden citées comme influences principales, il est clair que Zero Degree ne révolutionnera en rien le genre. Les Allemands rendent hommage à la musique qui aura bercée leurs années lycée certes, mais avec une maîtrise et une accroche que peu possèdent. L’adjectif « mélodique » prend d’ailleurs tout son sens ici. Trois guitaristes (à l’instar d’un Iron Maiden) se renvoyant des paquets de leads mélodiques à tour de rôle à la manière d’un « contest ». Ces mélodies simples mais terriblement entêtantes typiques de la scène refont surface et cela sur chaque titre composant ce Surreal World sans exception (l’introduction « The Door To The Unknown » comprise). Impossible de ne pas se laisser entraîner par les riffs de « Tomorow Dies Today », « The Storm And The Silence », « Whispering Age », « Disease », « Surreal World »… Les adeptes en auront clairement pour leur argent. « Zéro degré » ? Pas tellement au bout du compte. Une musique assez lumineuse et chaude (la production jouant) rappelant parfois un death mélo repris par des groupes US (« The Storm And The Silence » sentant bon le Unearth par exemple). Les références étant plutôt ancrées vers la scène Göteborg de la fin des années 90 qu’aux prémices death/black sombre et glacial puisés par leurs voisins. Balancez des riffs mélodiques à tout va ne suffit pas, nous en conviendrons. Pourtant du haut de ses 50 minutes et malgré quelques baisses de régimes sur certains titres (en milieu et fin d’album particulièrement), Surreal World arrive à tenir un plaisir d’écoute plus ou moins constant. La faute à un travail de composition plus que conséquent, Zero Degree ne lésinant par sur des structures riches et subtiles ainsi qu’un nombre de riffs impressionnants (trois guitares obligent). Ceci porté par une production « maison » puissante et claire juste parfaite. Evidemment cette impression de « déjà entendu » sur de nombreux passages, un chant hybride assez commun (très proche de son homologue de Deadlock) ou les quelques baisses de régimes empêcheront Surreal World de réellement marquer les esprits. Sauf que l’efficacité, elle, persiste.
La scène death mélodique allemande reste à mon sens l’une des plus intéressantes à l’heure actuelle. En attendant mes chouchous de Fragments Of Unbecoming (le nouveau Lay Down Rotten étant à proscrire) et un deuxième album de Zero Degree (qui ne devrait pas tarder), Surreal World (réédition de 2010 je le rappelle) ravira pour sûr de nombreux sympathisant en manque de metal accrocheur et de cette scène de plus en plus maigre. Un pur death mélodique (des nappes claviers fantômes ou quelconque chant clair) entêtant et bien ficelé rappelant les belles années du genre. Une découverte savoureuse des plus prometteuses pour la suite.
| Mitch 29 Février 2012 - 2087 lectures |
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