Sanatorium - Celebration Of Exhumation
Chronique
Sanatorium Celebration Of Exhumation
Les pays de l'Est sont un véritable vivier en Europe en ce qui concerne les groupes extrêmes. Place aujourd'hui à la Slovaquie et l'un de ses plus fervents représentants : Sanatorium.
« Celebration of exhumation », leur dernière offrande en date (2004), se trouve être déjà leur 4ème album ; réédité quelques mois après sa sortie crédité d'un nouvel artwork et d'un titre bonus « Rectum hook ».
Bizarrement, beaucoup de gens imaginent au départ Sanatorium comme plus bourrin qu'il ne l'est. Attention je ne suis pas en train de dire que nos slovaques sont des enfants de chœur, mais leur musique est finalement moins extrême que ne pourraient le laisser penser artwork et titres de chansons. Je veux dire par là que Sanatorium sait avant tout aérer sa musique. Ici pas de blast interminable de 3 minutes. Les titres possèdent tous des passages plus lents, plus thrashy, plus groovy parfois et en sont ainsi plus aisément assimilables. Les riffs de guitare sont également de ce point de vue assez clairs, souvent affublés d' harmoniques sifflantes ou naturelles ou encore de petits gimmicks plus aigus. Malheureusement (et c'est l'un des principaux défauts de cet album) les guitares manquent un peu de consistance, d'épaisseur ; heureusement que la basse est là pour les renforcer. Finalement on se laisse assez facilement porter par la musique de Sanatorium et on se laissera même aller à gueuler des « Human trophies » en chœur avec Martin.
Parlons-en de Martin, le beugleur de service (et également patron du label Forensick), car c'est aussi lui qui donne son identité sonore au groupe. En effet, il aime à varier ses vocalises dont il nous offre une large palette : on retrouve bien évidemment les growls death bien gras classiques, des cris éructés, mais aussi une voix parlée comme un chuchotement guttural amplifié 10 fois et qu'il utilise assez souvent.
Etant donné que l'on parle de voix, c'est aussi le moment d'évoquer les paroles. Et là je dois dire que pour le coup sanatorium est bel et bien extrême, voire même très extrême par moments. Bien évidemment tout tourne ici autour de la mort, la torture, la violence sexuelle… bref que des choses somme toute habituelles pour tout amateur de brutal death. Et je ne peux me retenir de vous citer ces quelques vers tirés de la fameuse « Fetus rape » (attention la lecture de ce passage est formellement interdite aux personnes mineures et/ou impressionnables) »Grabbing the fetus by the head, umbilical cord snared around the throat, as the fetus suffocates my cock penetrates the fontanell. Devourer of children… Fetus rape ! Finding delightment in this sex act, finding it so good to fuck, later down in the esophagus I start to ejaculate..”. Je vous avais prévenus!
Au final Sanatorium n'est certainement pas le meilleur groupe de brutal death que je connaisse mais ce « Celebration of exhumation » a quand même beaucoup de qualités qui en font un album agréable à écouter et bien sûr à dévorer ses paroles pour les plus gore d'entre nous. Et puis on sent tellement que c'est fait avec plein de sincérité qu'on ne peut qu'être conquis.
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