Dargaard - In Nomine Aeternitatis
Chronique
Dargaard In Nomine Aeternitatis
Plus connu pour ses participations à des groupes de black metal comme Abigor, Dominion III ou Amestigon, Tharen (Rune autrefois) monta à la fin des années 90, un projet dark ambiant du nom de Dargaard. Accompagné par la ténébreuse Elisabeth Toriser dont les participations vocales ont également marqué de nombreux albums de black (Dominion III, Abigor, Antichrisis...), il explore le thème de l'éternité à travers une musique hypnotique et intemporelle. Le duo ne recherche pas l'originalité, mais s'appuie sur son expérience commune et sa capacité à développer des ambiances profondes et enivrantes pour atteindre l'auditeur.
C'est avec "In Nomine Aeternitatis", leur deuxième album, que je découvre ce groupe autrichien dont les travaux vous rappelleront sans doute ceux de Protector au sein de Die Verbannten Kinder Evas. La musique de Dargaard n'a donc pas grand chose à voir avec le metal, si ce n'est peut-être cette atmosphère moyenâgeuse et fantastique très exploitée dans ce milieu. Tout comme leurs compatriotes autrichiens, le style de ce duo se veut calme et atmosphérique, mêlant mélancolie et inquiétudes sur une atmosphère épique et onirique digne des meilleures productions du genre. Pas une note plus haute que l'autre, pas un mot de travers, la voix d'ange Elisabeth se pose délicatement sur ce souffle mélodique composé par Tharen, fait de superpositions de claviers, de sons divers et de percussions diffuses. Les variations sont lentes et peu nombreuses au sein de chaque pièce, comme pour mieux vous plonger dans l'abysse sans fond d'un ensemble qui dépeint l'immensité de l'éternité. Seules quelques lamentations de Tharen viendront perturber l'étourdissante quiétude qui règne sur cet album.
Même si le "tout-synthétique" ne fait toujours honneur à la musique, notamment sur les sonorités traditionnelles médiévales, la beauté des mélodies, du chant d'Elisabeth et l'atmosphère créée permettent au voyage de ne pas s'arrêter prématurément. Etant donné la faiblesse de la production pour ce genre de musique, les morceaux qui tirent le mieux leur épingle du jeu, restent les plus mélancoliques et intimistes comme "Underworld Domain", "Caverna Obscura" ou encore le fabuleux "The March Of Shadows" ; ceux moins nombreux qui s'aventurent dans des contrées plus vastes et austères, peinent alors à convaincre ("In Signo Mortis", "Dark Horizons", ...) et ce malgré de superbes mélodies. Je suis donc resté parfois sur ma faim, passant difficilement outre ce problème d'instrumentation qui rappelle un peu les productions musicales de jeux vidéos.
Quoiqu'il en soit, "In Nomine Aeternitatis" demeure au final, une très belle variation sur le style, portant en lui assez d'émotions pour susciter l'intérêt et s'emparer de celui qui osera passer les portes de son royaume. Je pense que l'aventure avec Dargaard s'arrête ici pour moi, cet album représentant tout ce que j'attends de cette musique mais les amateurs de dark ambiant ne perdront sans doute pas leur temps à explorer le reste de leur discographie qui vaut apparemment le détour.
| Dead 27 Septembre 2007 - 2411 lectures |
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