C'est vrai qu'encore une fois, j'accuse un gros retard,
Pour traiter la chronique de nos amis Picards.
« Legacy of Hatred », 2e album barbare,
Sera pour aujourd'hui, l'objet de mes égards.
Débriefons avant tout de Ashura l'histoire:
Formé en 2003, le groupe émerge du noir.
De nombreuses tournées, des médias peu avares
D'articles en tout genre; ces gars savent se faire voir!
Vital Remains, Massacre sont dans leur répertoire
Téléphonique - mais si, il faudra bien me croire –
Depuis que par l'Europe, ils firent ensemble les bars.
Côté zic c'est du lourd, demandez à Keysar (!!!),
Qui dans un proche passé a fouillé leurs placards
1).
Brutal Death, thrash, hardcore, et tout un gros foutoir
Se partagent l'affiche, pour nous rentrer dans l'lard.
Les growls bien huileux, le Death US standard
Comptent pour la moitié, le core pour un quart.
Puis un poil d'metalcore, pour des refrains top. «
Ach !?
- Non non c'est bien foutu, te torture pas Bernard! »
Puis du chant féminin, de l'acoustique rare
Fusionnés à merveille. Ami point ne t'effare,
Le tout est très digeste, ces gars maîtrisent leur art.
Pour ma part ce qui coince, c'qui me fout en pétard,
Ce sont quelqu' passages fades de death un poil tocard
Et des emprunts déjà entendus quelque part:
Deicide s'invite
2), Nile entr' dans la bagarre
3)
Behemoth aussi, monte son étendard
4)
Et quand en duo des cris black et une femme démarrent
Une lugubre complainte, revient à ma mémoire
Ce vieux méfait d'Ancient: « Cain, chroniques d'un soir ».
5)
Mais cessons les bouderies, goûtons ce défouloir:
La prod' n'est pas mauvaise, en technique point d'écarts,
Ca assure y compris côté clip j'vous laisse voir
6).
Les soli maîtrisés le sont veuillez me croire,
Et quand on peut l'entendre, même si c'est un peu rare,
La basse claque ta mère, et t'arrache le falzard.
Et puis pour respirer, ici et là épars
Relaxantes oasis, dans c'désert des Tartares,
De courtes interludes, permettent d'être peinards.
Si le core vous rebute, que Göteborg vous effare
Si les mélanges variés, vous froissent le nénuphar,
Fuyez ce gros brûlot structuré en tiroirs.
Si l'efficacité d'un metal qui part
Dans tous les sens - mais vous colle une beigne en pleine poire -
Vous fait habituellement prendre votre panard
L'aventure tentez, ça en vaut le coup car
C'est extrêmement bien fait, ça lamine comme un char
Lancé à toute berzingue, conduit par des viandards.
Cà passe tout seul comme un – devine … - suppositoire!
«
Mais c'est quoi ce bordel, Cyril pête un boulard ? »
C'est vrai que pour une fois, on sort des standards:
Rimes riches (??!), vers, césures, ‘fin bref tout le bazar
Ont servi pour une fois, la noble cause du hard.
Ca te défrise le slip? Ca t'ramollit l'braquemart?
Me dit pas qu'à 20 piges, t'es déjà pantouflard!
Des toutes façons les gars, ce à bien des égards
Si je puis me permettre, allez vous faire voir ! :)
1) ici
2) à 2:04 sur « Black Blood », le riff est carrément note pour note le même que celui de « Lunatic of God's Creeation »
3) Ecoutez « Matricide »: ça évoque franchement la majestueuse et orientale pesanteur des morceaux lourds du groupe de Karl Sanders, non ?
4) « Rhammadhantys » c'est l'aspect martial et épique de certains morceaux du Behemoth dernière mouture, avec arrière-goût de Nile en prime
5) Le mélange des féminines mélopées et des gargouillis black de « The Dark Choice » m'évoque fortement le duo Lord Kaiaphas / Kimberly Goss sur « The Cainian Chronicles » d'Ancient
6) Sur leur myspace, pour le morceau « Eye Of The D.R.E.A.D »
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