chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
110 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Deathcult - Beasts Of Faith

Chronique

Deathcult Beasts Of Faith
Premier album de Deathcult après une démo et un EP tous les deux très prometteurs, Beasts Of Faith est d’emblée marqué par un changement de taille, le départ de son charismatique chanteur O. Ketzer aka Okoi Thierry Jones. Préférant probablement concentrer ses activités au sein de Bölzer, le grand rouquin a tourné le dos à ses camarades suisses quelque temps avant l’enregistrement de ces neuf titres. Ce dernier a été remplacé par un certain S. Phoberos dont on ne sait finalement pas grand-chose...
Disponible dans un premier temps via Invictus Productions sous la forme d’un digipack, l’album sera également pressé début 2017 au format vinyle, cette fois-ci grâce au label allemand Iron Bonehead Productions. L’artwork, que je ne trouve pas forcément très réussi, est quant à lui signé de l’Anglais Jack Welch, plus connu sous le nom de SeventhBell , dont le travail pour Venefixion ou Qrixkuor m’avait semblé plus convaincant. Tant pis...

Et alors quoi ? Est-ce parce qu’Okoï Thierry Jones a quitté le navire que la musique de Deathcult en est devenue moins intéressante ? Si le moitié-Suisse/moitié-Néo-Zélandais a indéniablement laissé sa marque sur le Death Metal du groupe zurichois grâce à des frasques vocales remarquables (notamment ces quelques moments hallucinés qui, à l’image de Bölzer, apportent originalité et personnalité), son remplaçant n’a pas vraiment à rougir de la comparaison. Probablement conscient - en tant que successeur - de sa nouvelle position quelque peu inconfortable, S. Phoberos va s’appliquer à reprendre à son compte ces fameux gimmicks comme pour mieux faire avaler cette période de transition à l’auditeur peut-être refroidi par cette nouvelle évoquée dans le premier paragraphe. Et ça marche puisqu’a priori, nombreux sont encore ceux à penser qu’il s’agit ici du chanteur de Bölzer.
Pourtant, la différence, sans être flagrante, se fait tout de même ressentir. Moins grandiloquent et plus en retenu, ces quelques moments ("Barren Land" à 2:49 et 4:40, "Beasts Of Faith" à 1:34 et 3:31, "Death In July" à 2:48, "Discreate Homunkulus" à 2:25) n’ont pas tout à fait le même impact bien qu’ils continuent d’apporter cette espèce de fraicheur à un Death Metal pourtant extrêmement vicié de part des influences.

Influences auxquelles Deathcult va ici rendre hommage sans détour avec notamment une reprise du titre "Evil Dead" emprunté aux Floridiens de Death (Scream Bloody Gore). Une relecture naturellement fidèle à la version originale et qui vient ici trouver sa place sans trop se faire remarquer (même si les vrais savent). De fait, la recette des Suisses n’a absolument pas changé depuis qu’on les avait quittés en 2014 à la sortie de Pleading For Death... Choking On Life. Le groupe continue ainsi de produire ce même Death Metal poussiéreux et cryptique rappelant les premiers albums de Death, Morbid Angel ou encore Possessed. Une vision résolument tournée vers le passé en dépit de séquences plus personnelles et tourmentées ("The Sick Within" et sa longue et répétitive conclusion) voir audacieuse (d’abord avec cette escapade instrumentale qu’est "A Foul Glint" à mi- parcours puis avec l’excellent "An Accurst Procession", autre titre instrumental mais au rythme et à la durée bien plus marqué/conséquent (plus de huit minutes !)).
Cette vision rétrograde conduit ainsi Deathcult à produire une musique relativement simple, parfois faite de maladresses (ce passage mélodique à 3:14 sur "Hammer Of Golgotha") mais dont le but est tout bonnement d’arriver à une certaine efficacité. Un Death Metal qui n’invente rien et qui surtout ne vise que deux choses : instaurer dans un premier temps une atmosphère morbide et blasphématoire et ensuite tenter de faire ressentir à l’auditeur ce puissant sentiment d’urgence, cette espèce de frénésie que rien n’arrête, ce moment de pure folie qui émane de cette musique menée la rage au ventre. Pour y parvenir, rien de très compliqué : un riffing old school entre Thrash et Death Metal, de sérieuses accélérations à vous décrocher les cervicales que ce soit en mode tchouka-tchouka des familles ou lors à coup de séquences de blasts plus soutenues, quelques mid-tempi bien sentis afin d’apporter un soupçon de variation à cette recette vieille comme le monde, un chant arraché symbole de cette urgence ainsi que quelques solos un brin foutraques et surtout très rock’n’roll. Et si à ce stade vous n’avez encore pas capté de quoi il retourne, arrêtez tout et retirez Thrashocore de favoris, merci.

Évidemment attendu par tout ceux qui avaient pu poser leurs oreilles sur les deux précédents enregistrements de Deathcult, ce premier album ne déçoit pas. Et pourtant, avec le départ d’Okoi Thierry Jones, nous étions quand même en droit de nous demander si le groupe réussirait à conserver ce qui faisait en partie son charme. Si S. Phoberos ne possède pas tout à fait la même aura que son prédécesseur, il faut quand même reconnaître qu’il a su parfaitement s’adapter à la situation afin de ne pas pénaliser un Deathcult dont une grande partie de sa personnalité était naturellement liée à ces invocations et autres éructations hallucinés. Pour le reste, pas de surprise. Beasts Of Faith reprend cette fameuse formule approuvée depuis l’excellent Demo MMXII dont un titre est d’ailleurs repris ici (le title track). Si vous vous sentez proche de ce Death Metal primitif de la fin des années 80, ce premier album de Deathcult devrait largement remplir votre cahier des charges et même un peu plus encore. Le groupe a en effet su conserver toute sa personnalité malgré le départ de l’un des éléments clefs. Bien joué !

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Deathcult
Death Metal
2016 - Invictus Productions
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (1)  8/10
Webzines : (6)  6.67/10

plus d'infos sur
Deathcult
Deathcult
Death Metal - 2010 - Suisse
  

tracklist
01.   Barren Land  (06:24)
02.   Beasts Of Faith  (05:04)
03.   Hammer Of Golgotha  (05:27)
04.   Death In July  (04:56)
05.   A Foul Glint  (03:46)
06.   Discreate Homonkulis  (04:37)
07.   The Sick Within  (08:02)
08.   Evil Dead (Death Cover)  (03:14)
09.   An Accurst Procession  (08:52)

Durée : 50:26

line up
parution
26 Septembre 2016

voir aussi
Deathcult
Deathcult
Demo MMXII (Démo)

2012 - Invictus Productions
  
Deathcult
Deathcult
Pleading For Death... Choking On Life (EP)

2014 - Me Saco Un Ojo Records
  

Essayez aussi
Hortlak
Hortlak
Hortlak

2016 - Autoproduction
  
Grave
Grave
Out Of Respect For The Dead

2015 - Century Media Records
  
Deus Otiosus
Deus Otiosus
Murderer

2011 - F.D.A. Records
  
Afflicted
Afflicted
Prodigal Sun

1992 - Nuclear Blast Records
  
Astriferous
Astriferous
Pulsations From The Black Orb

2023 - Pulverised Records / Me Saco Un Ojo Records / Seed Of Doom Records
  

God Forbid
IV: Constitution Of Treason
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan
The Bleeding
Monokrator
Lire la chronique
Les Sakrif'or BLACK METAL 2023
Lire le podcast
Endless
Hand of God
Lire la chronique
Spit Your Hate
United (EP)
Lire la chronique