chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
116 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Thorium - Danmark

Chronique

Thorium Danmark
Parmi les vétérans encore actifs de la vieille scène Death du Danemark on peut facilement citer THORIUM - qui malgré les aléas de personnel, un intérêt déclinant du public et des médias, et des disques assez inégaux continuent de s’accrocher et de promouvoir la bonne parole à travers la planète. Si les premiers cités sont revenus l’an dernier avec un nouvel opus relativement convaincant on attendait la même chose des seconds qui avaient à se faire pardonner après un « Blasphemy Awakes » assez soporifique sorti il y’a déjà quatre ans, et qui sentait franchement les fonds de tiroir avec un line-up en fin de cycle. Du coup une nouvelle fois les grandes manœuvres ont été effectuées en interne vu que pas moins de trois nouveaux membres ont débarqué et ont amené du sang-frais au sein d’une équipe qui en avait franchement besoin, mais qui ne vont malheureusement pas franchement changer la donne tant l’entité reste calée en deuxième division de par une nouvelle fois un opus qui s’oubliera dès que l’écoute en sera achevée.

Car depuis vingt-cinq ans c’est à chaque le même constat, celui d’un groupe qui s’applique à faire vivre le genre via une musique calibrée et efficace mais auquel il manque toujours quelque chose pour être franchement marquante, et où le bon côtoie le quelconque voire même l’ennuyeux. Et ce cinquième opus va souffrir exactement des mêmes défauts que ses prédécesseurs, qui vont d’ailleurs apparaître au grand jour dès la première compo intitulée « War Is Coming » et qui va donner le ton du reste à venir. Proposant tout un panel rythmique où la fluidité et la variété sont de mise l’ensemble va néanmoins être trop standardisé pour être mémorable, surtout qu’on a la désagréable impression sur les parties lentes que tout y est forcé et balourd malgré la noirceur ambiante et le travail des guitares. Heureusement après ce départ mitigé on va avoir de quoi s’enthousiasmer un peu plus à défaut de mieux, et ce tout d’abord sur le remuant et tout en variations « A Crown To Obscurity » au groove agréable et à la base simple qui donne une furieuse envie de secouer la tête, avant que « Majesty » ne déboule et ne sorte carrément des blasts du chapeau. Cependant ceux-ci vont régulièrement s’effacer et jouer l’alternance avec des plans plus lourds aux accents Doom ponctués d’accélérations efficaces qui font le métier à défaut de faire sauter au plafond, même si tout cela reste bien foutu et que ça défoule comme il faut. Si ce premier tiers s’achève mieux qu’il n’avait débuté le deuxième commence lui-aussi de très bonne façon avec le réussi « Semen Of The Devil » qui mise ici sur un bridage imposant, via une lenteur pachydermique et une obscurité renforcée qui brisent sans problème les cous les plus résistants, montrant que le quintet sait rester efficace quand il lève le pied sans pour autant s’embourber dans la redondance et l’ennui comme il a pu trop souvent le proposer par le passé. On a pu effectivement souvent remarquer que celui-ci avait tendance à user et surtout abuser des plans massifs au détriment d’une véritable accroche, mais ici il prouve qu’il est capable encore de réussir de bonnes choses et cela est rassurant même si ça ne va hélas pas va durer longtemps.

En effet dans la foulée intervient « My Decay » où l’enthousiasme va de suite retomber tant ça va être d’une platitude sans nom du fait d’une écriture qui propose le minimum syndical, et du coup fait tomber tout cela dans une répétition quasi-immédiate qui finit par donner l’envie de zapper vers la plage suivante. Faisant office d’interlude « The Silent Suffering » ne sert franchement à rien et il faut attendre « Defiance » pour voir renaître un certain attrait qui propose une brutalité retrouvée et une rapidité présente constamment, qui fait du bien et montre que c’est dans ce registre que les Danois sont les plus à l’aise. Mais malheureusement ceux-ci vont pondre un passage central tribal et lourd qui ne sert à rien hormis casser la dynamique générale et faire finalement décrocher l’auditoire en cours de route, et l’on aurait préféré qu’ils s’en tiennent à cette relative simplicité. Si jusqu’à présent ils avaient eu la bonne idée de ne pas étirer leurs morceaux de façon démesurée le triptyque de clôture va s’allonger un petit peu plus sans pour autant être rédhibitoire, et ce malgré des longueurs évitables. Car ici l’inspiration est au rendez-vous, que ce soit avec le froid et progressif « Reign The Abyss » à la pression constante, le puissant et rapide « Nine Lives » (qui retrouve une variété bienvenue et de la brutalité insistante) tout comme la reprise de « Into The Gods » des locaux de DOMINUS, qui clôt les débats de façon convaincante en jouant le grand-écart - et ce même si tout cela reste très convenu et sans prise de risques.

Cependant le rendu global de ce cru 2022 est quand même plus convaincant que son famélique prédécesseur qui traînait inutilement en longueur tout en voyant une inspiration être en berne - ce qui n’est ici pas le cas. Bien qu’on ne soit pas en présence de la sortie de l’année la bande remonte un peu la pente sans pour autant espérer mieux, tant c’est beaucoup trop inégal pour être marquant et que ça manque de compositions franchement mémorables qui passeront l’épreuve du temps. Si tout cela s’écoutera vite et relativement facilement il est clair qu’il en faudra plus à ses géniteurs pour qu’ils puissent retrouver le semblant d’intérêt qu’ils avaient en début de carrière, celui-ci s’étant envolé depuis trop longtemps pour qu’on s’en souvienne franchement. A l’heure où la concurrence actuelle est exacerbée que ce soit au sein de leur royaume comme à l’international, il est évident que les vieux briscards de Copenhague auront du mal à gagner de nouveaux fans et à conserver leurs historiques avec ce nouvel enregistrement qui passera trop inaperçu pour mériter mieux que son éternel statut d’éternel second couteau qui lui colle à la peau, et dont il a du mal à se défaire efficacement.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Thorium
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Thorium
Thorium
Death Metal - 1997 - Danemark
  

tracklist
01.   War Is Coming
02.   A Crown To Obscurity
03.   Majesty
04.   Semen Of The Devil
05.   My Decay
06.   The Silent Suffering
07.   Defiance
08.   Reign The Abyss
09.   Nine Lives
10.   Into The Gods (DOMINUS cover)

Durée : 39 minutes

parution
29 Avril 2022

voir aussi
Thorium
Thorium
Ocean Of Blasphemy

2000 - DieHard Music
  
Thorium
Thorium
Blasphemy Awakes

2018 - Mighty Music
  

Essayez aussi
Carnation
Carnation
Chapel Of Abhorrence

2018 - Season Of Mist
  
Carnal Tomb
Carnal Tomb
Abhorrent Veneration

2019 - Testimony Records
  
Skulmagot
Skulmagot
Skulled To Death

2018 - Old Skull Productions
  
Crucifyre
Crucifyre
Black Magic Fire

2014 - Pulverised Records
  
Embrace Of Thorns
Embrace Of Thorns
Scorn Aesthetics

2018 - Iron Bonehead Productions
  

At The Gates
Slaughter Of The Soul
Lire la chronique
Battlecreek
Maze of the Mind
Lire la chronique
Le DSBM, c'est RASOIR ou tu as ça dans les VEINES ?
Lire le podcast
Suicidal Angels
Profane Prayer
Lire la chronique
Fatal Collapse
Fatal Collapse
Lire la chronique
Reavers
Violator (EP)
Lire la chronique
Forbidden
Twisted Into Form
Lire la chronique
European Assault 2024
Diocletian + Hexekration Ri...
Lire le live report
Darkest Hour
Perpetual | Terminal
Lire la chronique
Terravore
Spiral of Downfall
Lire la chronique
Diabolus In Musica - Exposition Philharmonie de Paris
Lire le dossier
Forbidden
Forbidden Evil
Lire la chronique
Brodequin
Harbinger Of Woe
Lire la chronique
Invocator
Excursion Demise
Lire la chronique
Necromanteum EU/UK Tour 2024
Aborted + Carnifex + Revoca...
Lire le live report
Headless Hunter
The Undertaker
Lire la chronique
Exa
Left in Shards
Lire la chronique
Master
Saints Dispelled
Lire la chronique
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
Deliver the Suffering
Unleash the Chaos (EP)
Lire la chronique
Dissimulator
Lower Form Resistance
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Campaign for Musical Destruction Tour 2024
Master + Napalm Death + Pri...
Lire le live report
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique