Deux ans après leur premier album
"Transcendental" qui ne l'était pas spécialement en ce qui me concerne (disons qu'il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable), nos petits anglais toujours emmenés par le fameux Lee Barrett, décident de remettre le couvert avec un line-up quasi-inchangé et un style toujours plus technique et progressif. Que les prog-metalleux me pardonnent d'avance pour cette chronique, mais pour terminer cette brève introduction, je dirais que malheureusement, cette galette risque fort de rejoindre sa grande soeur dans le bac des promos qui prennent la poussière.
Il est rare que je commence par là, mais j'avoue avoir été réellement surpris par la production de cet album qui malgré le statut du groupe, manque de relief. Quelle platitude au niveau des guitares électriques, quelle approximation au niveau du mixage... Vraiment, je ne comprends pas. Voilà ce qui arrive à force d'entendre des albums au son impeccable, on devient difficile (faudrait penser à abattre Tue Madsen et Daniel Bergstrand au passage). Enfin bref, pour en revenir à la musique elle-même, To-Mera a pas mal évolué depuis le premier album. Si vous trouviez
"Transcendental" complexe, ce nouvel album devrait avoir raison de votre capacité à intégrer ce genre de musique. Le groupe a démultiplié son côté progressif, aussi bien dans ses structures (pour le moins inédites) que dans ses sonorités qui vont du metal gothique au jazz en passant les pionniers du rock progressif des 70's. Durant cette épreuve musicale, seule la voix de Julie sera votre amie ; le reste de l'instrumentation ne vous fera pas de cadeau, alternant passages extrêmes et passages ultra calmes, riffs torturés et douces mélodies de manière totalement arbitraire. Autant vous dire qu'il vous faudra du temps pour vous en imprégner...
...mais encore faut-il lui donner sa chance. Personnellement, j'avoue avoir été rapidement saoulé. Oui, autant être franc avec vous, trop de choses ici m'ont empêché d'aller jusqu'au bout de son exploration, et ça n'a rien à voir ni avec sa complexité, ni avec sa production. Tout d'abord, le chant de Julie manque cruellement d'émotion, de génie ou d'intérêt tout simplement. Il faut dire qu'au milieu d'une musique aussi riche, il faut en avoir sous le pied pour pouvoir s'imposer. Je faisais déjà cette remarque sur la chronique de leur précédent album et il semble que rien n'ait évolué sur ce point : c'est vraiment ultra monotone. Deuxièmement, vous allez sans doute me haïr de dire une chose pareille, mais j'ai trouvé le son du clavier absolument abominable. Putain mais Dead, t'es vraiment une burne de dire ça, c'est le son mythique des claviers du progressif, c'est génial ! Je sais, je sais mais personnellement, ça me sort par les trous de nez, voir tous les trous même. Et enfin, si les riffs bien *metowl* sont globalement très bien sentis ainsi que les solos de gratte (joker sur ceux de claviers...), j'ai été bien moins convaincus par les moments calmes, oscillant trop souvent entre musique d'ascenseur et metal gothique un peu plat. Globalement, ils manquent d'émotion, de profondeur et ont tendance à me faire tomber dans un ennui certain.
Un peu terre à terre tout ça, non ? J'avoue, j'avoue mais il y a parfois certaines choses que l'on ne peut pas dépasser. Quelques moments de grâce ici et là certes, mais pour moi, c'est juste moyen. Je ne suis pas arrivé à en extraire assez de plaisir pour m'y attacher. J'attends donc que vos commentaires remontent la note de cette chronique car il parait qu'il est excellent. Et vous pouvez m'insulter aussi.
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