Asesino - Cristo Satanico
Chronique
Asesino Cristo Satanico
Plus fort que le TXDM ! en provenance directe des coupe-gorges du Mexique, voici le dernier rejeton du TPDM (pour tapas death metal, à ne surtout pas confondre avec l'association des grinders basketeurs du Tony Parker death metal). En filiation directe avec BRUJERIA dont on retrouve ici deux desperados en fuite (senores Dino Cazares y Emilio Marquez), ASESINO partage avec ce fameux all star bandidos le même statut d'apéritif de choix ; pas suffisament violent pour constituer un plat de résistance de poids (malgré le quintal de Dino), mais assez épicé pour accompagner une première offensive de cervezas avant un derby de la haine Real/Atletico.
Car malgré le pedigree butchery de ses membres (Dino "Fear Factory" Cazares, Tony "Static-X", Emilio "Sadistic Intent" Campo, plus les caméos d'Andreas Kisser et Jamey Jasta), ASESINO n'a pas inventé la machette à scalper les gringos. Bien qu'assez violent, ce deuxième album du combo de Los Angeles puise directement sa hargne dans la scène death des années 90. Déclinaison du concept des guerilleros brujeriens, chant de clandestin hispano jouant sa survie derrière le micro, larges emprunts riffesques à CANNIBAL CORPSE ("Regresando Odio", Maldito"), batterie king size bloquée sur mode double pédale pour parfaire ses abdos durant l'écoute, tous les éléments sont réunis pour un grand moment d'easy food DM. Comme chez Ronald, les premières bouchées sont souvent les meilleures (un gros tiers de l'album ici) car passé le premier quart d'heure, on frise souvent l'hémorragie intestinale. Démarrage façon MORBID ANGEL/PANZERCHRIST, concassage de toms à contretemps, ralentissements brise nuques du plus bel effet et samples de mariachis du pauvre sur "Maldito", invocation de pachydermes (CANNIBAL CORPSE, FEAR FACTORY) nourris au hardcore (NAILBOMB) sur "Rituales Salvajes", riffs sentencieux et tournée de blasts sur le bondissant "Yo No Fui", y a pas à dire, ça régale comme au Titty Twister, l'intro graveleuse de "Adelitas" allant jusqu'à copier le pussy speech du Cheech Marin de "From Dusk Till Dawn".
Le problème est que, passé un "Padre Pedofilo" à la lourdeur imparable, le reste de l'album tourne un peu à vide, faute de variations. Là où ASESINO aurait gagné en ralentissant le tempo et en jouant sur les ambiances (sombres) comme sur le titre pré-cité, on se contentera au final d'une déferlante de blasts d'un autre âge, de plans rythmiques efficaces mais archi-ressassés qui accentuent la banalité de ce "Cristo Satanico" aux fâcheux airs de déjà entendu. A leur crédit, on saluera une absence totale de chant clair, exception faîte du rigolard "Y tu Mama Tambien" (sûrement dédiée à Pedro Almodovar), ultime mascarade après un instrumental raté ("Cristo Satanico").
Aussi bêtement jouissif qu'inégal donc, mais vu que j'avais quitté Dino sur un "Digimortal" de sinistre mémoire, je saluerai d'un 6,5 l'effort de revenir à une musique plus digeste et brutale.
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