Quoi de plus approprié que les alentours de la St Valentin pour s'en retourner vers ses vieilles amours thrash d'antan ? Rassurez-vous, je ne vous ferai pas le coup du vieux briscard qui a ses habitudes dans les alcôves de la Bay Area, Death Angel n'ayant commencé à me caresser l'organe auditif que tardivement. En effet, pour d'inexplicables raisons conjoncturelles actuellement inconnues de nos services, la bombe « The Ultra-Violence » et sa coquine de petite sœur « Frolic through the Parc » ont soigneusement évité mes draps, pourtant régulièrement souillés au son des meilleures galettes thrash. Ce n'est que sur la fin de sa 1ere vie, avec le contesté « Act III » – pièce qui intégrait des influences funky et prog au thrash d'alors –, que l'Ange de la Mort m'avait finalement séduit, même si j'avais été préalablement régalé de ses précédents exploits au travers du chouette album photos souvenir live qu'est « Fall From Grace » (
au son particulièrement à chier, mais je pense que c'est ma vieille copie K7 pourrie qui est à blâmer …).
En 2003 déjà, Bam !, speed dating choc lors du No Mercy à la Loco: Death Angel revient d'entre les morts de façon flamboyante aux côtés de ses potes de
Testament et Nuclear Assault. Et là, verdict: le volcan qu'on croyait trop vieux crache encore la purée comme un Rocco après sa ration quotidienne de soupe de viagra au gingembre. S'ensuivit l'année d'après un « The Art Of Dying » qui en convainquit plus d'un quant à la pertinence de ce retour. Pourtant ce n'est qu'en ce début 2008 qu'il m'est finalement donné de m'abandonner à nouveau à l'étreinte vigoureuse de la bande à Mark Osegueda.
Et vigoureux, c'est bien le mot. Ils nous avaient prévenu d'ailleurs, par médias interposés, que ce retour devait être celui de l'efficacité et du coup de genou dans les parties, et … Ouch (
Si pour vous ça ne reflète pas bien le bruit du testicule qui se ratatine au contact d'une rotule vindicative, faites vous latter l'entre-jambe, enregistrez le tout, et envoyez-moi la bande son, j'essaierai d'en tirer une onomatopée plus appropriée …) ! … Ils n'avaient pas menti ! Poins de funky attitude, pas d'expérimentations prog ou pop: on reste en terres thrash, et ça latte, ça latte et ça latte. Et pour arriver à ce résultat, pas question de se conformer aux tendances actuelles: pas de vintagerie « plus roots que moi tu meurs » à la Evile,
Dekapitator ou Merciless Death. Pas non plus de lifting à grands coups d'injections de death-collagène-metal et de ravalement de façade chez les Docteurs Tue Madsen ou Jacob Hansen. Non, juste du bon vieux putain de thrash racé, une grosse envie d'en découdre et une prod puissante mais pas envahissante qui ne vole pas la vedette au travail de composition et d'exécution.
Le groupe nous revient donc avec une grosse patate (
ce qui est sensible dès le premier titre, « Lord Of Hate »), une démarche parfois guerrière et conquérante (
« God Vs God »), voire quelques invitations au street fight où le groupe sort la batte de baseball et ne fait pas de cadeau (
« Sonic Beatdown » , « Carnival Justice »). Le riffing est à la fois rond, puissant et incisif, mais par-dessus tout, c'est du chant de Mark qu'émane avec le plus d'évidence un sentiment d'urgence, de tension revancharde, voire de rage: quelle pêche il a le gaillard ! On remarque aussi que, si le groupe ne s'éloigne plus trop d'une ligne de conduite électrique nerveuse (
quoique l'album soit un peu plombé par des compos plus ballado-mollasse, genre « Soulless » - qui finit heureusement bien – ou « Resurrection Machine » - qui clôt malheureusement l'album), il n'hésite pas à aller puiser son inspiration aux racines du genre, et à faire ressortir avec plus ou moins d'évidence celles-ci à travers son thrash. Ainsi un « The Noose » est très rock'n'roll (
écoutez-moi ces leads qui concluent chaque phrase sur les couplets, ou ce solo à 1:56), tout comme « When Worlds Collide » (
qui commence comme un bon gros morceau de Hard Rock) ou « Steal The Crown » qui ferait presque Big Rock. A la limite, on aurait presque l'impression parfois que Death Angel veut se lancer dans la création de l'étiquette Thrash'N'Roll.
Ne croyez pas que cet album ne foutra la patate qu'aux vieux thrasheurs ayant passé la trentaine (
qui a dit « et la date limite » ?): il ne sonne absolument pas daté, est facile d'accès bien que riche, entraînant en diable et plein de la pêche du jeune groupe sortant sa première galette. Essayez-le: le groupe a mis l'intégralité de l'album en streaming sur sa page
myspace.
5 COMMENTAIRE(S)
08/03/2008 17:18
15/02/2008 19:17
Tu viens de perdre ton étoile du mérite Thrashocorien. Ne jamais confondre Dark Angel et Death Angel, rogntudju !
Mouarf quel con! Ouais enfin bref ça change rien je connais pas trop non plus.
15/02/2008 16:43
Tu viens de perdre ton étoile du mérite Thrashocorien. Ne jamais confondre Dark Angel et Death Angel, rogntudju !
15/02/2008 16:34
15/02/2008 14:11
Bref j'essaierai d'écouter celui là si j'en ai l'occasion, sinon tant pis.