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Death Angel - Humanicide

Chronique

Death Angel Humanicide
Salle d’attente chez un médecin généraliste. Après une demi-heure passée à faire défiler le tableau de chasse des espèces en voie d’extinction sur mon fil d’actualité Facebook, j’ai le malheur de compulser un exemplaire de Sciences et vie, lequel dresse l’inventaire de toutes les denrées vouées à disparaître. Réchauffement climatique oblige, café et bière bientôt rayés de la carte. Horreur ! Lancer mes journées avec un thé vert citron ? Saloper l’apéro avec du houblon de substitution ? Sauvons ce qui peut l’être avec l’énergie renouvelable du Thrash, 40 piges au compteur et genre toujours sacrément vivace, comme en témoigne le nouveau shoot d’adrénaline des inusables DEATH ANGEL.

« Humanicide » donne la recette pour sauver ce qui peut l’être : une mutation du genre animal sur fond de pandémie pourrait faire le job, pour peu que l’opération remise à zéro épargne Rob Cavestany et Mark Osegueda. Car les piliers du groupe ont de l’énergie à revendre ! Longtemps présenté comme la relève possible d’un METALLICA entraînant dans son sillage nombre de formations, DEATH ANGEL tient toujours la dragée haute aux Four Horsemen lorsque l’occasion se présente ; déclinaison efficace de « Battery », le title track ravira les aficionados du genre. Riffing carré façon Mike Clark et James Hetfield, twin guitars aguicheuses et solo que Kirk Hammett aurait bien aimé avoir sous le coude lorsqu’il a paumé ses bandes à l’occasion de l’enregistrement de « Hardwired … ». L’album part sur des bases élevées, le tempo s’accélérant encore sur la furibarde « Divine Defector », l’occasion pour DEATH ANGEL de justifier sa réputation de couteau suisse ; réputés versatiles, les américains ont le bon goût de moderniser, par petites touches, leur approche du genre. C’est qu’ils comptent en leur sein un chanteur jouant sur plusieurs registres, aussi à l’aise pour gueuler comme un putois que lorsqu’il s’exerce dans la ligne claire (« Immortal Behated », « Revelation Song »). Et si le chant en cadence n’est pas sa qualité première, le bonhomme peut s’appuyer à intervalles réguliers sur les backing vocals velues de ses partenaires de jeu pour compenser un léger manque de puissance.

Si l’on relève ça et là quelques touches originales (du piano sur « Immortal Behated », un peu de flamenco sur « Aggressor »), « Humanicide » donne tout de même dans le classique en s’invitant chez les potes. « I Came For Blood » et ses relents hardcore parleront à D.D. Verni, même si l’on reste plus proche d’une « Electric Rattlesnake » que de la récente « Welcome To The Garden State ». Dans le même ordre d’idées, Eric Peterson touchera des royalties sur « The Pack », même si son développement poussif la relègue au rang de vilain petit canard du tracklisting. Jeff Waters ? Egalement cité à comparaître sur le solo joueur d’une « Revelation Song » un brin pantouflarde. Bien sûr, on n’échappe pas par moments à un fort sentiment de déjà entendu, la prod blockbuster made in Nuclear Blast donnant comme toujours dans l’interchangeable. C’est la limite de l’exercice, mais reconnaissons à DEATH ANGEL le goût de l’effort et du travail bien fait. S’appuyant sur une technique sans faille, les américains ont la lucidité de ne pas prolonger l’affaire au-delà des limites du raisonnable : avec 45 minutes au compteur, un niveau de jeu élevé et ce qu’il faut de variations pour ne pas lasser l’auditeur, « Humanicide », même si l'on en fait vite le tour, est ce qu’on appelle un bon produit.

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3 COMMENTAIRE(S)

Astraldeath citer
Astraldeath
25/07/2019 16:12
note: 6/10
Oui, c'est clair. Quand tu veux écouter du thrash bien fait et que tu veux pas trop te prendre la tête, tu te tournes vers ce genre de disque.
Thomas Johansson citer
Thomas Johansson
25/07/2019 16:10
note: 7/10
andreas_hansen a écrit : Vraiment pas kiffé ce disque, je le trouve pas intéressant du tout, à quelques exceptions... j'avais nettement préféré leur précédent avec les prises de risques un peu mélo qui m'avaient bien plu. Bon, en même temps, j'ai jamais porté ce groupe dans mon coeur. Moqueur Mais faut avouer qu'il est bien ficelé, ça c'est sûr.

Pas mon groupe préféré dans le genre, notamment à cause du chant et du manque d'originalité. Mais ça reste une valeur sûre et cet album plaira à pas mal de monde.
Astraldeath citer
Astraldeath
25/07/2019 15:36
note: 6/10
Vraiment pas kiffé ce disque, je le trouve pas intéressant du tout, à quelques exceptions... j'avais nettement préféré leur précédent avec les prises de risques un peu mélo qui m'avaient bien plu. Bon, en même temps, j'ai jamais porté ce groupe dans mon coeur. Moqueur Mais faut avouer qu'il est bien ficelé, ça c'est sûr.

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Death Angel
Thrash metal
2019 - Nuclear Blast Records
notes
Chroniqueur : 7/10
Lecteurs : (2)  6.75/10
Webzines : (10)  7.04/10

plus d'infos sur
Death Angel
Death Angel
Thrash metal - 1982 - Etats-Unis
  

tracklist
01.  Humanicide
02.  Divine Defector
03.  Aggressor
04.  I Came For Blood
05.  Immortal Beheaded
06.  Alive And Screaming
07.  The Pack
08.  Ghost Of Me
09.  Revelation Song
10.  Of Rats And Men

Durée : 45:01

line up
parution
31 Mai 2019

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