Machinae Supremacy - Overworld
Chronique
Machinae Supremacy Overworld
Quelque part dans un futur pour le moins désespéré où l'humanité est prisonnière d'un monde virtuel créé par les machines, quelques humains tentent de survivre et de reprendre le dessus. Fraichement débarqué de sa prison mentale, le petit Neo se voit offrir une véritable leçon de vie par LE mec, Morpheus. Neo ouvre les yeux dans une pièce blanche où seulement 2 fauteuils, une table et une chaine hi-fi (avec télécommande) sont disposés.
Morpheus: Ceci est notre structure, une sorte de programme de chargement. On peut y afficher ce qu'on veut : vêtements ou équipements, armes à feu, simulateurs d'entrainement, tout ce qui nous est... nécessaire.
Neo: Tu veux dire que l'on est dans un programme informatique ?
M: Est-ce vraiment si invraissemblable ? Ta tenue est différente, plus de relais dans les bras et le crane, tu as changé de coiffure... Tu corresponds à présent à ce que nous appelons l'image intérieure résiduelle. C'est une projection mentale de ton moi digital.
N: Une quoi ?
M: Laisse tomber on s'en fout.
N: *touchant le fauteil* Alors rien de tout ça n'est réel ?
M: Qu'est-ce que le réel ? Quelle est ta définition du réel ? Si tu veux parler de ce que tu peux toucher, de ce que tu peux gouter ou de ce que tu peux voir et entendre, alors le réel n'est seulement qu'un signal électrique interprété par ton cerveau.
*Morpheus prend la télécommande de la chaine hi-fi et lance un pauvre titre de metal FM de la fin des années 90*
M: Ca c'est le metal que tu connais. Le metal tel qu'il était à la fin du XXième siècle. Il n'est plus aujourd'hui qu'une parcelle de la simulation neuro-interactive que nous appelons la Matrice.
*Neo semble désorienté*
M: Tu viens d'un monde imaginaire Neo, d'un monde où ton nom sert de référence à des forfaits téléphoniques aux communications illimitées. Voici le metal tel que nous le connaissons aujourd'hui.
*Un morceau de musique commence, mêlant guitares électriques et sonorités synthétiques*
M: Bienvenu dans le metal du réel. Nos disposons uniquement d'informations fragmentaires mais nous avons une certitude, c'est qu'à un moment donné, à l'orée du XXIième siècle, les metalleux ont voulu s'unir dans la célébration. Nous nous sommes émerveillés de notre magnificence dès la venue au monde de l'IA.
N: L'IA ? Tu veux dire l'Inspection Agricole ?
M: Non l'Intelligence Artificielle.
N: Ah ?
M: Une conscience unique qui s'est répendue dans toute une génération de machines. Nous ignorons qui a frappé le premier, nous ou elles, mais nous savons que ce sont les metalleux qui ont mis toute cette patate dans les guitares électriques. A l'époque, seul le calme permettait aux machines de s'exprimer et les hommes pensaient qu'en foutant le bordel, les machines ne seraient pas capable de survivre. Vouloir régner en maître était un rêve mais c'est nous qui dépendions des machines pour survivre. Nous voilà les victimes de ce que nous appelions... l'ironie du sort.
*Malgré ses efforts pour suivre, Neo est perdu*
M: Les machines ont vite repris le dessus et ont contre-attaqué en court-circuitant nos guitares électriques par leurs sonorités synthétiques. Elles ont conservé le côté accrocheur du metal tel que nous le faisions, un metal quasi "easy-listening" si l'on considère les structures et les refrains. Puis elles l'ont adapté en y intégrant la musique de leur ancêtre, le commodor 64 avec son processeur musical, le SID. Tout ceci dans un seul objectif : créer une atmosphère futuro-dégénérative afin de capter l'auditeur et de l'empêcher de décrocher pour le garder sous contrôle.
N: Non, non, c'est pas possible !
M: Des années durant j'ai refusé d'y croire et puis j'ai entendu cette musique de mes propres oreilles, autrefois encore plus électronique même. Je les ai entendues (les machines, hein) mélanger des voix humaines, des guitares et de la batterie avec les sons qui avaient bercé mon enfance. Je les ai entendues alterner passages puissants et passages plus lents sur des thèmes empruntés aux vieux jeux video. Je les ai même entendues reprendre "Gimme More" de Britney Spears en version SID metal. Et ce jour là, devant l'horreur bien réelle d'une telle précision, j'ai fini par admettre l'évidence de la vérité...
N: Non, je refuse d'y croire !
M: Je n'ai pas dit que ça serait facile Neo, j'ai dit que ce serait... la vérité.
N: Ca suffit ! LAISSE MOI SORTIR !
*Neo est soudainement pris de panique. Morpheus tente alors de le calmer*
M: Nan mais tu sais, on s'y fait en fin de compte. Le côté électronique s'est beaucoup atténué ces dernières années et la musique reste avant tout très efficace. Ca marque moins les esprits qu'auparavant, ça manque parfois un peu d'inspiration et d'émotions, mais ça reste très bien fait et agréable à écouter. Tiens, tend l'oreille.
N: *se calmant un peu* Ah ouais c'est pas si mal en fait... Tu pourrais me faire écouter ce qui se faisait avant dans le style ?
| Dead 2 Mars 2008 - 3504 lectures |
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