Faut que j'arrête de passer derrière Keyser moi. Oui oui, même en dehors des périodes où il digère mal la potée aux choux de sa grand-mère. En effet, le chroniqueur le plus tatoué de Thrasho (
si l'on considère que les zones érogènes de Chris sont hors concours … pas envie d'aller effectuer des mesures en ces contrées hostiles moi) n'ayant pas apprécié le grind barré de
Splatter Day Saints (
cf. chro ici), j'étais allé consoler le groupe à base de : «
Don't worry baby: c'est un vil amateur de Devourment qui fait rien qu'à être ignare en techno-thrash et qui n'apprécie ni les Stolen Babies, ni Whourkr. T'as qu'à voir le genre d'olibrius … ».
Et voilà-t-y pas que sur un impressionnant retour de volée, quelques semaines plus tard, - Ah tu nous aimes bien? Et bah mange toi ça ! - je me prends 3 skeuds à chroniquer. « By Triage » de A house Cursed est donc le premier de cette série. Préliminaire sexy à un album à venir plus tard cette année, c'est une démonstration efficace de savoir faire en matière de death/thrash à la
Carnal Forge (
en plus mélodique) /
Hatesphere qui nous est livré ici. Bien mélodique (
à la Scandinave quoi), un micro-poil hardcore (
pour certains vocaux – les plus aigus du lot), cette galette nous sert en substance une musique féroce, défoulatoire et in your face.
Pas de vrai reproche à faire au groupe. C'est parfaitement construit, c'est carré, c'est bien amené, ça ne souffre en fait d'aucune faute de goût. Etant donné ma propension à apprécier les morceaux qui se démarquent et qu'il est doux de growler dans son jardin, en plantant des choux à la mode de chez nous, je reprocherai quand même à A House Cursed un petit manque de personnalité. La recette du genre est exécutée avec maestria, certes, mais peu d'ingrédients nouveaux ont été incorporés à cette sympathique tambouille. L'utilisation de deux voix distinctes peut être éventuellement cité comme une petite particularité, habituellement plus usitée chez les grindeux (
un clin d'œil à Splatter Day Saints peut-être?) que dans le Suédeath. On pourrait aussi évoquer la décélération doomy à 2:24 sur « Here There Be Horrors » ou le lead de basse bien chouette à 1:32 sur « Neurasthenia ». On s'apercevra aussi que le groupe aime à proposer des plans nombreux et variés, loin de la linéarité de certain de ses collègues, ce qui fait qu'on ne s'ennuie à aucun moment à l'écoute de ces 3 titres, et que – additionné aux légères intonations core du chant – le groupe s'inscrit vraiment dans son époque. Mais mis à part ces menues customisations, on pourra retrouver dans « By Triage » tous les poncifs du genre, y compris la doublette de grattes Maideniennes qui se la donnent sur l'hommage à Shining qu'est « Welcome To The Overlook », et un final tout de piano et de délicat violon vêtu, qui n'est pas sans évoquer d'autres outros instrumentales renommées comme « No Dreams Breed In Breathless Sleep » (
Dissection) ou « The Mind's Eye » (
Dark Tranquillity).
Bref, tous les Mitch et autres amateurs de Suédoiseries mélodiques mais bien punchy (
'y a même du blast par moment ma bonne dame !) ne trouveront que peu de choses à redire à propos de ce « By Triage » qui remplit son contrat sans faillir. On attendra maintenant l'album à venir pour se faire une idée plus précise de la tenue du groupe sur la durée.
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