Sworn Amongst - And So It Begins
Chronique
Sworn Amongst And So It Begins
Un artwork plutôt glauque et des couleurs bien baveuses. Un nom de groupe évoquant thrash moderne à la THE HAUNTED et bodybuilding hardcore, jusque dans le trackilisting ("The Rules Of Engagement", "Unleash The Power", "No Turning Back"). Du bon gros brise nuques calibré pour jouer des coudes dans le pit, balancé avec conviction par des vétérans de 35 balais ayant écumé plus de combos que Paul Bostaph et Shane Embury réunis. Américains, forcément ! Avant même d'insérer la galette dans le lecteur, on sait que la note n'excèdera pas 7,5, et que l'efficacité du skeud dépendra grandement de la section rythmique, le traditionnel juge de paix quand on cause gros vénère qui suinte sous les aisselles. Et tout ça, sans avoir écouté une seule note ! Vraiment, on est trop forts chez Sherlocore. Tout dans le pif !
Et rien dans les oreilles. Car les petits gars de SWORN AMONGST sont anglais, moyenne d'âge 17 ans, et pratiquent un thrash vieille école comme on n'en fait plus, à forte dominante mid tempo et consonnance mélodique. N'attendez pas de ces youngsters une vitesse d'exécution phénoménale, là n'est pas le propos. Les riffs sont simples, voire simplistes, et on n'en relève guère plus de trois ou quatre par morceaux. Ne vous fiez pas non plus à Terrorizer, qui qualifie leur musique de "groove orientated 90s style american thrash attack". Si une influence prédomine, c'est celle de SLAYER, mais ni celle de "Diabolus In Musica" ni celle de "Divine Intervention". "Reign In Blood" ? On en est loin. Il faut en fait remonter à "Show No Mercy" pour trouver une équivalence riffesque ("Drive" en tête), en écartant au passage les titres les plus rapides. Prenez "The Anti-Christ" jouée 25 ans plus tard, en moins bien, et vous aurez une idée plus précise du style SWORN AMONGST. Il faut même attendre l'ultime (et meilleur extrait) "Rejection" pour avoir droit à un passage rapide digne de ce nom, à un semblant d'intensité thrash.
Qui dit SLAYER adolescent dit forcément JUDAS PRIEST, autre influence planant sur les dix compositions de "And So It Begins". Un parti pris marche arrière toute assez déstabilisant, le plus surprenant restant les choeurs FM parsemés ici et là ("And So It Begins", "Blind Faith", "Lord Of War"), tout droit tirés du "On Through The Night" de ... DEF LEPPARD ! Le chant, ni heavy ni franchement agressif, n'arrive pas à la cheville d'un Stéphane Buriez en toute petite forme. Pas de plus value de ce côté là mais quelques solos décents à se mettre sous la dent sur "The Rules Of Engagement" ou encore "The Wait". La batterie, assez mécanique et la basse, très en retrait, participent de la neutralité d'un album vraiment à l'ancienne, au demeurant bien produit et correctement exécuté. Original par son approche délibérément passéiste, mais il faut avoir la fibre old school solidement implantée pour voir en SWORN AMONGST autre chose qu'un vague espoir de la scène metal UK.
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