Xtrunk - Not In Vain
Chronique
Xtrunk Not In Vain
Sous le patronyme un peu bizarre de XTRUNK se cache un jeune groupe français, présentant notamment en son sein le guitariste de Kragens Gilles Giachino, et qui nous dévoile ici son premier effort « Not In Vain », crânement estampillé “mixed at Fredman Studio by Fredrik Nordstrom”. Bon ben voilà tout est dit je peux m'arrêter là non ? Comment ça non ? Bon tant pis j'aurais essayé…
Vous ne serez donc pas complètement étonné d'apprendre que nos niçois s'adonnent à un métal moderne, un peu hybride, à cheval entre un thrash-death mélodique nouvelle vague venu du nord et un power metal émigré d'outre atlantique, ponctué de quelques sample discrets, et le tout baignant dans une production évidemment très propre et puissante. Bref rien ne dépasse, aucune aspérité, tout est calibré au millimètre et XTRUNK n'en met pas une goutte à côté. Seulement moi ça m'embête un peu justement parce que je n'ai jamais apprécié les cuvettes trop propres. A force de vouloir faire quelque chose de quasi parfait on finit par aboutir à quelque chose de lisse. Le mieux est l'ennemi du bien, comme disait l'autre (qu'est-ce qu'il en a dit des trucs intelligents celui là !). Attention, je ne suis pas en train de dire que l'album est mauvais ou même inintéressant musicalement, simplement que l'ensemble sonne trop policé, trop propret. J'aurais préféré plus de sauvagerie, de saleté et d'odeur de bière. Au lieu de cela on a des chansons, certes très bien menées par des zicos pas manchots, mais qui sont un peu toutes façonnées sur le même moule avec leur riff, leur refrain de chant clair, leur solo… Même si chaque élément pris isolément est loin d'être désagréable (les riffs sont plutôt entrainants et les soli souvent bons) tout cela manque de surprise et de rebondissements. Bon par contre j'avoue que les chants clairs à petite dose ça passe mais sur chaque titre là ça me gave un peu.
Certaines pistes dégagaent pourtant une vraie énergie (« Dictated love », « Scream as loud as you can », « Desire », « The countdown has begun ») et quelques timides blasts viennent même passer le nez par la porte (« The face behind my eyes », « Scream as loud as you can »). Le titre de clôture est certainement le plus efficace de tous, même s'il se termine un peu sèchement. « Desire » est également plaisante avec son feeling panteresque. A noter par ailleurs une imitation assez bluffante de John Bush sur le refrain de « Between the lines ».
Je ne remets aucunement en cause ni l'envie, ni les capacités du groupe, cet album étant (je me répète) loin d'être dénué de qualités ; il n'en reste pas moins que cet aspect trop lisse m'empêche de rentrer complètement dedans, il manque cruellement de reliefs auxquels s'accrocher. Je suis persuadé que beaucoup y trouveront leur compte. Pour ma part je le réécouterai peut-être à l'occasion, en espérant que le prochain n'hésite pas à rater la cuvette et à mettre quelques gouttes par terre. On est des mecs merde !
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2 COMMENTAIRE(S)
citer | donvar 21/08/2009 20:25 | note: 6/10 | complétement d'accord avec la chronique...c'est pas mal mais les riffs sont un peu mou et on retient rien malgré de nombreuses écoutes.fade. |
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2 COMMENTAIRE(S)
21/08/2009 20:25
30/09/2008 18:16