Non écœurés par le death metal progressif aux réminiscences « core » et les paroles prêchant l'amour du divin enfant, vous avez certainement dû ajouter un
Terminate Damnation ou un
The Physics Of Fire parmi vos bonnes découvertes. Nul doute que ces personnes là on attendu de pied ferme ou simplement avec une curiosité grandissante, la troisième communion de nos mormons américains de Becoming The Archetype. Il faut dire que l'annonce du retour du guitariste Jon Star (responsable de
Terminate Damnation), de Devin Townsend à la production (et en guest) ainsi qu'un artwork de maître Kristian Wåhlin aka Necrolord (après s'être offert les services de Dan Seagrave) pouvait en aguicher plus d'un ! Ainsi un an et demi après le riche et rafraîchissant
The Physics Of Fire, Becoming The Archetype nous sert son offrande
Dichotomy.
Encore sous l'effet « décalé » de ces forts relents baroques façon BO « Elfmann » (limites grand guignolesques) de
The Physics Of Fire, l'écoute de ce
Dichotomy ne devrait pas trop vous chambouler. Becoming The Archetype reprend les marques délectables de son précédent effort mais va cette fois les allier à un retour du côté « direct » de
Terminate Damnation. Les riffs saccadés très simplistes et la rythmique collée avec (au bord du moshpart) viennent donc chatouiller des passages progressifs tournés vers une musique à la fois planante et poignante. Sauf que le guitariste Alex Kenis n'est plus là pour proposer son chant clair, point rebutant pour un certain nombre. Pour pallier à ce problème, le groupe n'utilisera que trois invités (à l'apparition très succincte) pour trois titres. Le grand Devin Townsend nous offrira donc son chant clair angélique (rare en ces temps) sur l'excellent titre d'ouverture « Mountain Of Souls », Ryan Clark (Demon Hunter) refera une apparition (déjà en guest sur le premier album) sur le titre éponyme et enfin une demoiselle (Suzanne Richter) posera ses lignes envoutantes sur « Deep Heaven ».
Becoming The Archetype vise donc une nouvelle fois l'éclectisme et cela appuyé de composition suffisamment fouillées (voire même plus que sur
The Physics Of Fire), au nombre incalculable de breaks, nappes de claviers, riffs et autres soli. Le tout repose évidemment sur une base bien mélodique aux accents très scandinaves (guitares et claviers). Le choix de Necrolord pour l'artwork était bien justifié, il suffit d'écouter le splendide interlude acoustique de « St. Anne's Lullaby », la référence à
The Somberlain est plus que flagrante mais avec une thématique bien différente... Car effectivement, si vous prenez le temps de lire les paroles et que vous crachez sur l'hostie, ce n'est pas cette fois que Becoming The Archetype vous convertira : le « Allehuia » version growl du très beau final « End Of The Age » vaut son pesant de cacahouètes ! Le père Jason a d'ailleurs fait pas mal de progrès dans les graves (« Ransom » et « Evil Unseen »), on sent que Devin l'a bien coaché (cf Misery Signals). On regrettera tout de même quelques restes « core » dans son timbre qui ternissent ce
Dichotomy. Quel dommage que cette influence vienne encore polluer leur musique, le contraste paraît parfois trop grand…
Compromis entre
Terminate Damnation et
The Physics Of Fire,
Dichotomy rassasiera les adeptes de Becoming The Archetype avec des titres encore plus travaillés mais il faut l'avouer, sans la surprise estompée. C'est d'autant plus dommage que le groupe continue à insister sur ses racines « core », racines qui viennent faire tache autour d'une musique plutôt fraiche et complexe. Espérons que les Américains gomment cet aspect et nous surprennent une nouvelle fois. Reste que
Dichotomy peut se placer sans l'ombre d'une hésitation dans les meilleures sorties de cette année 2008.
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