S'il y a un album qui m'a surpris cette année, c'est bien le nouveau Waco Jesus,
Sex Drugs & Deathmetal. J'ai toujours considéré les machos scatophiles de Chicago comme un groupe de seconde zone, bien fun de temps en temps mais quand même vachement limité. Leurs deux premiers opus,
The Destruction Of Commercial Scum et
Filth, sympatoches, faisaient dans le death/grind de garage. Petite révolution en 2006 avec
Receptive When Beaten qui marquait une évolution plus death metal, presque plus "sérieuse" (bah oui ça reste du Waco Jesus quand même!). Ce
Sex Drugs & Deathmetal, sorti comme le précédent sur le propre label du groupe Waco Productions, continue dans cette nouvelle direction mais sans la production exécrable de son grand frère.
Parce que oui, pour la première fois de son histoire qui remonte quand même à 1994, Waco Jesus bénéficie d'une très bonne production, puissante et équilibrée. Le groupe perd peut-être de son caractère underground/garage/grind/punk que les fans de la première heure doivent regretter mais moi ça me va très bien. Plus sérieux alors les Waco Jesus? Oui et non. La pochette aussi soft que celle de
Receptive When Beaten le laisse penser en tout cas. Le combo de l'Illinois a disons mis de l'eau dans son vin ou plutôt de la bière dans sa vodka. Fini les artworks dégueulasses pleins de caca ou d'excroissances purulentes mais on garde cet univers de machos avec des filles à moitié à poil. Terminé ou presque aussi les paroles mysogynes à mort. Jetez un oeil au livret: les Américains continuent de déconner mais c'est clairement devenu plus soft.
Plus mature surtout, comme les compositions, plus longues (entre 3 et 4 minutes), plus variées et plus travaillées. La formation s'émancipe et semble vouloir sortir de cet égout putride dans lequel elle a pataugé depuis le début. N'allez pas croire toutefois que Waco Jesus soit devenu propre sous tout rapport. Son death metal reste brutal, hargneux, salement groovy, relativement simple et toujours affublé de la voix pas vraiment gutturale mais bien incompréhensible de Diamond Shane. Très entraînant, dynamique et plutôt rapide avec pas mal de riffs thrashy ("Evil Force", "Down In Flames", "Straight From The Slums", "Losing My Mind"), l'opus collecte les points d'efficacité dont il double le nombre par quelques accélérations blastées jouissives bien placées et exécutées ("Evil Force", "Down In Flames", "Nothing In Common With Us", "Straight From The Slums", "The Undisputed Always Denied"...). On a même le droit à des essais de gravity-blasts assez réussis ("Evil Force"). Techniquement, Waco Jesus est désormais bien plus en place et l'effet s'en fait clairement ressentir.
Malgré les gros progrès réalisés par Waco Jesus sur ce nouvel opus,
Sex Drugs & Deathmetal n'a pas encore tout à fait la carrure pour se frayer un chemin jusqu'aux premières places. Si les Américains viennent d'être promus, il faudra encore batailler ferme pour viser plus haut. Vu les efforts consentis,
Sex Drugs & Deathmetal reste en tout cas une excellente surprise qui fait remonter Waco Jesus dans mon estime après l'essai avorté
Receptive When Beaten. Ca promet pour la suite!
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