Dawn Of Relic - One Night In Carcosa
Chronique
Dawn Of Relic One Night In Carcosa
Afin de marquer la récente reformation des Finlandais de Dawn Of Relic, je vous propose d'entamer leur courte discographie méconnue et ainsi de débuter par leur premier album
One Night In Carcosa. Formé en 1993 par le batteur adepte des œuvres de H.P Lovecraft, Jukka "Zann Path" Juntunen, Dawn Of Relic n'était qu'un « one-man-band » à ses débuts (le gaillard sortira d'ailleurs une démo). Jukka commencera à recruter d'autres musiciens puis le groupe sortira une deuxième démo en 1997 qui leur vaudra une signature sur le label Wicked World/Earache. Pour ce premier effort, Jukka délaissera le micro au profit de deux hurleurs de session et pas des moindres puisqu'il s'agit de deux figures emblématiques du black metal finlandais, à savoir Mika Tönning (ex-chanteur et fondateur de Catamenia) et du controversé Lauri Penttilä (aka Nazgul, Satanic Warmaster, Graf Werwolf…).
Beaucoup font le parallèle avec les débuts de Catamenia (Mika Tönning oblige) sur
One Night In Carcosa et ma foi ils n'ont pas foncièrement torts. Il suffit pour cela d'écouter « The Last Dance Of Sarnath » ou « Just A River ». La dominante demeure un tempo soutenu, des légères nappes de clavier en soutient et évidemment un lot de riffs mélodiques plus que conséquent. Les adeptes de Catamenia auront encore une fois le béguin pour le chant black puissant de Mika (qui hurle sur tous les titres exceptés les deux parties de « Kadath Opened » par Nazgul). Reste que Dawn Of Relic joue ici surtout un black metal à l'atmosphère glaciale et inquiétante (les références à Lovecraft sont pleinement justifiées). Il conviendra donc d'oublier le death mélodique assez conformiste joué un peu plus tard (période Season Of Mist). Les Finlandais n'ont pas peurs d'expérimenter, quitte à placer un titre de 12 minutes en plein milieu d'album (« Kadath Opened (To Dream, Through the Cavern of Flame) » et son break magnifique à vous donner la chaire de poule), à partir dans des envolées heavy (« The Last Dance Of Sarnath ») ou à aligner des breaks différents sur un même morceau.
Difficile en ce sens de bien cerner la ligne directrice de
One Night In Carcosa (surtout sur un final aussi abrupte que « Oceans »). Dawn Of Relic semble se chercher, les compositions ne sont qu'un enchaînement de passages hétérogènes, mémorables pour certains, grinçants pour d'autres, mais sans la fluidité de groupes de renom à tendances progressives. A côté de ces approximations, la production obscure du Astia Studio (Children Of Bodom) n'aide pas la chose (à des années lumières d'un
Lovecraftian Dark) mais donne tout de même un certain charme à l'album.
Inégal et bien trop approximatif,
One Night In Carcosa n'en demeure pas moins un très bon album de black mélodique de par son originalité et ses passages planants. D'autant plus frustrant que le style aurait pu être affiné sur un deuxième opus mais ce ne sera pas le cas. On reste ainsi sur une ébauche qui ne sera jamais terminée, la reformation de Dawn Of Relic ne retournant pas à ses premiers amours.
| Mitch 6 Avril 2010 - 2340 lectures |
|
DONNEZ VOTRE AVIS
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo