Lâché par son ancien label, le rafraîchissant Dawn Of Relic enregistrera sa démo « promo »
Wrathcast en 2001 pour toucher la masse média. Et c'est ce qu'il se produira un an plus tard, les Finlandais remporteront la compétition « Meilleur groupe non signé » du magazine français bien connu, Metallian, leur valant une signature chez Season Of Mist. Epaulé de Mika Tönning au chant (frontman de Catamenia), désormais membre permanent, Dawn Of Relic partira mettre sous boîte son deuxième album
Lovecraftian Dark (accompagné encore une fois d'un bon nombre d'invités) au studio le plus connu de leur pays, à savoir le Tico-Tico Studio (Catamenia, Kalmah, Impaled Nazarene, Rotten Sound…).
Encore un groupe décrivant son style comme du « dark metal » et non, je ne rentrerai pas dans le débat sans fin de cette étiquette. Mais il faut tout de même avouer que la dénomination colle assez bien avec la musique de Dawn Of Relic. Un style passant sans encombre du death mélodique au thrash, black, power ou gothique. Un « melting pot » entouré d'une atmosphère sombre indéfinissable à la thématique de Lovecraft. Dawn Of Relic n'est clairement pas un des premiers à emprunter dans les nouvelles de l'Américain, mais rares sont les albums réussissant plus ou moins à dégager l'aura de ses écrits. Pour continuer en ce sens, le groupe divisera
Lovecraftian Dark en trois chapitres pour trois styles relativement différents. Les deux premiers puisant essentiellement dans leur démo
Wrathcast quant au dernier, il tire partie de leur seconde démo
Rose Raven qui n'aura jamais vue le jour. Pourtant derrière ce penchant « raffiné » se cache une musique très directe. La faute en premier lieu à la production ultra massive (et le mot est faible) du Tico-Tico Studio (le jour et la nuit avec
One Night In Carcosa). Le début de la galette expose un death mélodique chimérique brut de décoffrage, attaquant les esgourdes dès les premières notes par son lot de mélodies enivrantes (« Scions Of The Blackened Soil »), ces riffs death/thrash ainsi que cette rythmique martelante qui attaquent la nuque (le tube « Masquerade Of Sickness »).
Dawn Of Relic délaisse ainsi le black metal mélodique atmosphérique de
One Night In Carcosa (comparé souvent aux débuts de Catamenia pour son penchant « soutenu », Mika oblige) pour une musique paraissant moins extrême. Tout n'est cependant pas gommé, on retrouvera encore la présence marquée du clavier planant de Pekka et ces mélodies glaciales typique de la scène finlandaise. Du black metal il ne reste que le timbre de Mika bien plus grave qu'à l'accoutumé (n'hésitant pas à faire quelques virées gutturales).
Lovecraftian Dark enchaîne les titres accrocheurs et ira montrer dans son second chapitre, une musique aux quelques influences rock/gothique (Sentenced se fait sentir, voire même le Nightingale du père Swanö). Malgré cette initiative au final peu convaincante (loin de la qualité des groupes précités), le style de Dawn Of Relic commence à montrer ses limites et sera bien difficile à digérer (une heure le bestiau). Et ce n'est pas le troisième chapitre dispensable qui réfutera ce constat. On ne retiendra que « The Awakening » (et sa mélodie fatale) et le mélancolique « The Wail Of The Tartarean Wells » (un des meilleurs titres à mon sens).
Fini le black metal de
One Night In Carcosa, Dawn Of Relic opte pour une metal mélodique indéfinissable à l'ambiance des plus originales. Une légère brise fraîche dans la scène qui aurait certainement pu faire d'avantage parler d'elle. Dommage que cette fin d'album baisse radicalement en qualité et que l'écoute en intégralité soit bien difficile à exécuter. Car effectivement les Finlandais vont complètement délaisser ce chemin emprunté pour un death/thrash mélodique bien moins savoureux.
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